La ligne de contrôle qui sépare l’Inde et le Pakistan dans la région disputée du Cachemire a de nouveau été le théâtre de tensions militaires. Ce jeudi 25 avril en fin de journée, des soldats pakistanais ont ouvert le feu sur une position indienne, déclenchant une riposte immédiate de l’armée indienne. Aucun blessé n’a été signalé, mais l’incident relance les inquiétudes sur une possible détérioration de la situation entre les deux puissances nucléaires.
Selon des sources militaires indiennes, les tirs sont venus d’un poste pakistanais situé à proximité de la ligne de contrôle. Il s’agit de la frontière de facto qui divise le Cachemire entre les deux voisins. Bien que de tels accrochages soient fréquents dans cette région fortement militarisée, ce nouvel échange intervient dans un climat déjà chargé, à la suite d’un attentat meurtrier contre des touristes au Cachemire indien.
Le Pakistan, de son côté, n’a pour l’heure émis aucune déclaration officielle en réponse aux accusations indiennes ou concernant l’incident de jeudi. L’attentat de mardi, qui a coûté la vie à 26 touristes dans la région d’Anantnag, continue de secouer le sous-continent. New Delhi n’a pas tardé à qualifier l’attaque de « terroriste à dimension transfrontalière », insinuant une complicité pakistanaise. Islamabad a fermement rejeté toute implication.
L’attaque a été revendiquée par un groupe dénommé Kashmir Resistance, dont les liens avec les réseaux établis de l’insurrection séparatiste sont encore flous. Pour les autorités indiennes, cette revendication n’innocente pas pour autant le Pakistan, accusé depuis longtemps de soutenir des groupes armés actifs au Cachemire. La situation actuelle alimente les craintes d’une nouvelle phase d’escalade entre les deux pays. Historiquement, les périodes de tension autour du Cachemire ont parfois dégénéré en affrontements plus larges.
Les deux États, dotés de l’arme nucléaire, ont déjà été au bord d’un conflit ouvert à plusieurs reprises notamment en 1999, 2001, et plus récemment en 2019. L’échange de tirs de jeudi pourrait donc être le signe avant-coureur d’un durcissement, ou à tout le moins d’une intensification des accusations mutuelles, dans une région où les provocations militaires peuvent rapidement dégénérer. Pour l’instant, la communauté internationale observe avec prudence, sans appel fort à la désescalade.
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