Au fil des dernières années, le Maroc engage une transformation profonde de son territoire à travers la mise en œuvre de projets d’infrastructures majeurs. Porté par une vision de développement à long terme, le Royaume investit massivement dans la modernisation de ses réseaux routiers et autoroutiers. Cette dynamique répond autant à des objectifs de cohésion territoriale qu’à la volonté de renforcer la compétitivité économique du pays. À l’approche de la Coupe du Monde de football 2030, que le Maroc co-organisera avec l’Espagne et le Portugal, les chantiers s’accélèrent, traduisant une volonté claire de répondre aux exigences logistiques et de mobilité d’un événement d’envergure internationale.
L’un des volets les plus ambitieux de cette stratégie concerne l’extension et la modernisation du réseau autoroutier. Le triplement des voies sur les axes Casablanca-Berrechid et le contournement de Casablanca s’inscrit dans cette logique, tout comme la future autoroute Tit Mellil-Berrechid, longue de 30 kilomètres. À cela s’ajoute le projet phare de l’autoroute continentale entre Rabat et Casablanca, un corridor de 59 kilomètres dont la mise en service est prévue à l’horizon 2029.
En parallèle, une attention particulière est portée à la réhabilitation des infrastructures existantes. Chaque année, près de 3 milliards de dirhams sont consacrés à la maintenance du réseau routier, soit près de la moitié du budget alloué à ce secteur. Ces fonds permettent notamment de restaurer les routes dégradées, de consolider les ouvrages d’art vulnérables et de renforcer les ponts, anticipant ainsi l’augmentation du trafic à venir.
L’amélioration des axes secondaires et la desserte des zones périphériques font également partie des priorités. Des travaux sont ainsi engagés dans une trentaine de villes afin d’assurer une meilleure connectivité interne. Cette approche globale s’inscrit dans une volonté de rendre les différentes régions plus accessibles, en particulier celles qui pourraient accueillir des flux importants de visiteurs ou d’activités liés au Mondial 2030.
Enfin, les projets ne se concentrent pas uniquement sur les grandes agglomérations. La construction de l’autoroute Guercif-Nador, longue de 104 kilomètres, vise à relier le port stratégique de Nador West Med au réseau autoroutier national. Avec un investissement de près de 8 milliards de dirhams, cette infrastructure permettra de renforcer la position du Maroc dans les échanges commerciaux régionaux.
La multiplication de ces chantiers témoigne d’une volonté affirmée de faire du réseau routier marocain un levier de développement et un outil de rayonnement. Si l’échéance de 2030 constitue un catalyseur important, la dynamique engagée semble s’inscrire bien au-delà de l’événement sportif à venir.
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