Outils polyvalents de surveillance maritime, les patrouilleurs occupent une place stratégique dans la sécurité des zones côtières et des eaux territoriales. Conçus pour des missions variées – allant de la lutte contre la piraterie à l’assistance humanitaire en mer – ces bâtiments peuvent être dotés de capacités offensives, de surveillance aérienne ou encore d’intervention rapide. Leurs caractéristiques techniques évoluent selon les besoins des marines nationales, combinant vitesse, autonomie, et modularité pour répondre aux défis contemporains de la sûreté maritime. C’est dans ce contexte d’amélioration continue des moyens navals que des informations récentes sont venues préciser les contours du nouveau patrouilleur en cours de construction pour la Marine royale marocaine.
Sur les chantiers navals de San Fernando, à Cadix, le constructeur espagnol Navantia poursuit activement la réalisation du patrouilleur Avante 1800 destiné au Maroc. La quille de ce navire, élément clé de la structure, a été posée en septembre dernier sur la cale numéro 3, après la phase de découpe des tôles entamée quelques mois auparavant. Le projet, d’un coût global de 130 millions d’euros, est soutenu par un financement de 95 millions d’euros octroyé par la Banco Santander.
Ce bâtiment, qui s’inscrit dans la continuité de la coopération navale entre le Maroc et Navantia – près de quarante ans après la livraison de la corvette Lieutenant-colonel Errahmani – présente des caractéristiques techniques modernes. Avec une longueur de 87 mètres, une largeur de 13 mètres et un tirant d’eau de 4 mètres, il atteindra un poids de 2 020 tonnes à pleine charge. Sa propulsion repose sur un système CODAD (Combined Diesel and Diesel), intégrant quatre moteurs MAN 175D ainsi que cinq groupes électrogènes Baudouin 6 M26.3, lui permettant d’atteindre une vitesse maximale de 24 nœuds.
Le futur patrouilleur disposera également d’un vaste pont d’envol, capable d’accueillir des hélicoptères, des drones ou encore des systèmes aériens sans pilote (UAS). Deux bateaux semi-rigides (RHIB) compléteront ses équipements pour des opérations rapprochées ou de sauvetage. Du côté armement, la flexibilité est de mise : le bâtiment sera compatible avec un canon principal de 76 mm ou 57 mm, des stations d’armes télécommandées de 25 ou 30 mm, et pourra intégrer divers types de missiles en fonction des besoins opérationnels.
La mise en service du navire est attendue d’ici 2026, marquant une étape importante dans le renforcement des capacités maritimes marocaines. Selon le média spécialisé Defensa, le mât du bâtiment est déjà visible sur le chantier, témoignant de l’avancement significatif des travaux. Le projet confirme ainsi l’engagement du Maroc à moderniser ses moyens navals, tout en s’appuyant sur une collaboration de longue date avec l’industrie maritime espagnole.
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