Dans un monde où la fluidité de l’information est devenue un critère central de l’efficacité administrative, le Maroc fait un pas décisif vers la modernisation de son appareil étatique. Le ministère de l’Intérieur vient de lancer un projet de grande envergure. Il s’agit de la numérisation intégrale des registres de l’état civil. Ce chantier stratégique, doté d’un budget de plus de 194 millions de dirhams, incarne la volonté ferme du Royaume d’ancrer son administration dans l’ère du numérique.
Jusqu’ici, la délivrance de documents aussi essentiels que les actes de naissance, les certificats de mariage ou les actes de décès dépendait de démarches souvent longues et fastidieuses, tributaires d’archives papier éparpillées. Avec ce projet, le royaume chérifien entend basculer vers une gouvernance fondée sur l’agilité, la transparence et l’accessibilité.
La création d’une base de données centrale, sécurisée et interconnectée permettra de centraliser les informations issues des différents bureaux d’état civil et de les partager avec les autres institutions publiques concernées. Une synergie numérique qui promet de réduire drastiquement les délais administratifs, de faciliter l’accès aux droits des citoyens, et de limiter les erreurs ou doublons.
Au-delà de l’innovation technologique, c’est une philosophie de service public nouvelle qui se dessine. Désormais, un citoyen marocain pourra, par exemple, obtenir son acte de naissance sans devoir se déplacer dans sa commune d’origine, et ce grâce à une interface sécurisée et centralisée. Ce changement redéfinit la relation entre l’État et ses administrés, en la rendant plus fluide, plus équitable, et surtout plus moderne.
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