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Métier de serveuse dans les bars au Bénin : L’autre visage de la prostitution et de la traite humaine

Le secteur de l’hôtellerie, des bars, des buvettes et des débits de boisson est florissant au Bénin, un pays d’Afrique de l’Ouest qui attire de nombreux visiteurs, notamment pour ses lieux de détente et de loisirs. Le métier de serveuse, dans ces établissements, est souvent perçu comme une activité légère, où les femmes, généralement jeunes, sont employées pour offrir un service de qualité aux clients. Cependant, sous cette apparence de convivialité, se cache une réalité sombre, marquée par l’exploitation, la traite humaine, et dans certains cas, des liens directs avec la prostitution. Cette réalité souvent invisible soulève des questions cruciales sur la dignité humaine, les droits des travailleuses, et la régulation du secteur.

Dans les bars et autres établissements similaires au Bénin, le rôle de serveuse est essentiel pour garantir un service fluide et attractif. Les serveuses sont souvent responsables de l’accueil des clients, de la prise des commandes, de la gestion des consommations, et parfois de l’animation de l’espace. Le profil recherché pour ce métier est souvent celui de jeunes femmes dynamiques et sociables, capables de s’adapter à l’ambiance parfois animée des bars. Mais ce métier, bien qu’il semble banal à première vue, cache une multitude de réalités moins visibles, notamment en ce qui concerne les conditions de travail et les risques associés à ces emplois.

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La condition des serveuses : entre précarité et risques

Les serveuses dans les bars et les buvettes du Bénin sont souvent confrontées à des conditions de travail précaires. La rémunération varie considérablement d’un établissement à l’autre. De plus, le salaire de base, lorsqu’il existe, reste faible, et ne permet pas à ces femmes de subvenir seules à leurs besoins ou à ceux de leur famille sans recourir à des activités annexes. Le reste est le plus souvent constitué de commissions sur les ventes et des pourboires qui se font de plus en plus rares du fait de la morosité économique.

L’exploitation des serveuses dans ces lieux se manifeste sous diverses formes. Dans certains bars et débits de boisson, la journée de travail peut s’étirer au-delà de 12 heures, avec des horaires irréguliers et souvent sans jours de repos. Ces conditions, associées à des attentes élevées de la part des employeurs et des clients, créent un environnement de travail stressant et éprouvant.

Une dimension plus inquiétante de ce travail précaire est l’augmentation des risques liés à la sexualisation de l’emploi. Certains clients, dans des bars plus mal fréquentés, imposent des avances sexuelles aux serveuses en échange de pourboires ou de l’augmentation de leur consommation, créant ainsi un climat propice à des abus. Dans certains cas extrêmes, des femmes sont contraintes à des relations sexuelles avec des clients pour maintenir leur emploi ou pour ne pas perdre leur place dans un secteur où la concurrence est rude.

L’intersection avec la prostitution et la traite humaine

Bien que le métier de serveuse ne soit pas intrinsèquement lié à la prostitution, il existe une zone grise où la ligne entre les deux se brouille. La demande de services sexuels dans certains bars et boîtes de nuit conduit certaines femmes à accepter, parfois par nécessité économique ou par pression sociale, de vendre leur corps pour obtenir de meilleures conditions de travail ou des revenus plus élevés. C’est ainsi que le secteur peut devenir un terrain fertile pour des pratiques de prostitution, surtout dans des lieux où l’alcool et la promiscuité facilitent l’exploitation sexuelle.

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Certaines serveuses, particulièrement celles qui viennent de l’extérieur du pays ou des zones rurales, se retrouvent vulnérables face à des employeurs peu scrupuleux. Ces derniers profitent de leur isolement et de leur situation financière précaire pour les manipuler et les exploiter, les soumettant à des conditions de travail abusives. La traite humaine, sous ses diverses formes, peut aussi toucher ces femmes, qui se retrouvent prises dans des réseaux d’exploitation qui les poussent à des activités sexuelles sous la contrainte.

La traite humaine : un fléau peu connu mais réel

La traite humaine est un phénomène complexe qui touche de nombreuses femmes au Bénin, notamment celles qui sont vulnérables économiquement ou socialement. Les serveuses des bars, buvettes et débits de boisson peuvent facilement devenir des cibles pour les trafiquants. Ces derniers leur promettent un emploi rémunéré, mais les conditions dans lesquelles elles se retrouvent enfermées, entre les quatre murs de bars malfamés, témoignent souvent de l’exploitation à laquelle elles sont soumises.

Certaines jeunes femmes sont recrutées sous de faux prétextes, souvent par des individus ou des réseaux criminels, puis contraintes à travailler dans des conditions humiliantes et dégradantes. Ces femmes sont souvent contraintes de servir des clients dans des lieux où la prostitution est tacitement acceptée, ou pire, exigée, pour ne pas perdre leur place. Dans des cas plus extrêmes, elles sont parfois envoyées dans d’autres régions ou pays sous prétexte d’une nouvelle opportunité d’emploi, pour se retrouver piégées dans des situations de traite sexuelle.

L’enjeu de la dignité et des droits des travailleuses

Le gouvernement béninois et les organisations non gouvernementales (ONG) luttent pour sensibiliser et réduire les pratiques d’exploitation et de traite humaine dans ce secteur. Des lois ont été adoptées pour interdire la traite des êtres humains et protéger les travailleurs des abus. Cependant, l’application effective de ces lois reste un défi majeur, notamment dans les zones où la réglementation est plus lâche et où l’impunité prévaut.

Les actions de sensibilisation visent aussi à informer les jeunes femmes sur leurs droits et à leur fournir des alternatives viables à ce type de travail. Des formations professionnelles, des programmes d’auto-emploi et des initiatives de microfinance sont mis en place pour tenter de créer des opportunités économiques et ainsi réduire la dépendance à des emplois risqués dans le secteur informel.

Au-delà des aspects légaux et économiques, il est primordial de rappeler que la question des serveuses dans les bars et débits de boisson au Bénin relève aussi de la dignité humaine. Ces femmes doivent pouvoir travailler dans des conditions qui respectent leurs droits fondamentaux, leur sécurité et leur bien-être. Il est essentiel de repenser le secteur afin de garantir des conditions de travail décentes et de mettre en place un environnement où les abus, qu’ils soient physiques, psychologiques ou sexuels, ne trouvent plus de place. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp du journal La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)

7 réponses

  1. Avatar de Aziz le sultan
    Aziz le sultan

    Les ten ants du pou voir..dis je .les impos teurs de faite.d après aza nai..ont instauré la mis ère..une telle pauvr eté que..la prostitu tion est devenue un moyen de survie…
    Yayi bonheur..c est du passé
    Dommage

  2. Avatar de Aziz le sultan
    Aziz le sultan

    On connaît ceux qui fréquentent..les bars…
    Même à adjohoun..il y a des adeptes
    J ai pas dit le nom de quelqu’un…ohooo

    1. Avatar de Aziz le sultan
      Aziz le sultan

      Les ten ants du pou voir..dis je .les impos teurs de faite.d après azanai..ont instauré la misère..une telle pauvr eté que..la prostitu tion est devenue un moyen de survie…
      Yayi bonheur..c est du passé
      Dommage

    2. Avatar de Mamie Madina
      Mamie Madina

      @Aziz
      Je profite de cette occasion pour révéler ce que vous m’avaez fait moi une Mamie de 78 ans à Zongo à Cotonou.
      Je préparais et vendais du riz et du haricot « abobo chaud » et du macaroni et du wô =pâte de maïs, accompagnés de boisson tradi.
      Aziz qui venait souvent manger chez moi, à crédit, m’a proposé un jour de venir travailler dans le maquis « On s’en bat les couilles ».
      Je l’ai suivi et depuis je ne gagne que 25 000f par mois.
      Pire, Aziz m’a mis dans un circuit de pros…
      Et lui est bien rémunéré comme Elon Musk…
      Voilà Aziz et Mamie Madina

      1. Avatar de Aziz le sultan
        Aziz le sultan

        🤣🤣🦹👿👻

      2. Avatar de Brassens Agossou
        Brassens Agossou

        Incroyable Mamie Madina, donc à 78 ans vous devez satisfaire plusieurs hommes bandés comme des béliers ou des chevaux!
        Hé Aziz lé Mamou, il faut libérer notre Mamie chou 🤣🤣🤣🤣
        Elle reviendra préparer abobo chaud à Aïdjèdo 🤣🤣!!! et moi Brassens, je chanterai dans son maquis!
        Tu as compris Aziz, sinon tu seras présenté à la commission présidée par Bocaux à Missérété

  3. Avatar de Jacques Vergès
    Jacques Vergès

    Un article bien documenté. Le rédacteur a crevé l’abcès. La raison fondamentale étant la précarité et la misère . Caractéristiques d’un pays pauvre comme le nôtre. Pour le reste ; tout est dit . No comment !!!

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