La course aux matières premières stratégiques s’intensifie mondialement alors que la transition énergétique accélère la demande de minéraux critiques. Ces ressources sont devenues essentielles pour fabriquer les composants des technologies vertes comme les éoliennes, les panneaux solaires et les batteries. Le lithium, le cobalt, les terres rares et d’autres minerais constituent désormais le socle industriel de la décarbonation, transformant les zones riches en ces matières en territoires géopolitiquement stratégiques et attirant l’attention des grandes puissances économiques.
Le magazine américain Daily Galaxy a récemment publié une cartographie mondiale des ressources minières critiques, où le Maroc occupe une position remarquable. Cette étude souligne notamment la concentration des réserves en Chine, leader avec 44 millions de tonnes, mais met également en lumière le potentiel considérable du royaume chérifien.
Un géant mondial des phosphates aux ambitions diversifiées
Le Maroc règne sans conteste sur le marché mondial des phosphates, détenant plus de 70% des réserves planétaires. Cette domination constitue un atout majeur pour le pays dans le paysage des matières premières stratégiques. Au-delà de cette ressource historique, le royaume développe activement l’exploitation d’autres minerais précieux.
Le cuivre et l’argent, présents dans plusieurs zones du sud et du centre marocain, enrichissent ce patrimoine géologique exceptionnel. Le groupe Managem, acteur phare du secteur minier national, déploie une stratégie d’exploitation visant à maximiser la valeur ajoutée locale de ces ressources.
Des métaux stratégiques pour la révolution électrique
Parmi les richesses minérales marocaines figurant sur la carte de Daily Galaxy, le cobalt occupe une place de choix. La mine de Bou-Azzer, située près de Ouarzazate, représente l’un des rares sites de production primaire de ce métal au monde. Cette ressource revêt une importance cruciale pour l’industrie des batteries destinées aux véhicules électriques.
Le territoire marocain recèle également des terres rares (néodyme, lanthane, dysprosium) localisées principalement dans le massif d’Ouled Dlim et autour du mont Tropic au large des côtes sahariennes. Bien que leur exploitation demeure limitée, ces gisements constituent une nouvelle frontière minière prometteuse pour le royaume.
La publication américaine souligne également l’importance de l’Afrique, particulièrement le Maroc et l’Afrique du Sud, comme fournisseurs essentiels de zinc, de lithium et de cobalt pour l’industrie des batteries et le secteur des énergies renouvelables.
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