Le géant britannique des hydrocarbures BP, qui a récemment abandonné ses objectifs de neutralité carbone pour se concentrer sur les combustibles fossiles plus rentables, a annoncé lundi 14 avril la découverte d’un nouveau gisement de pétrole dans le golfe du Mexique. Cette trouvaille s’inscrit dans le cadre du réajustement stratégique de l’entreprise, qui privilégie désormais les investissements dans les énergies fossiles traditionnelles.
Dans un communiqué, BP souligne que « cette découverte dans les eaux profondes du golfe d’Amérique illustre la manière dont BP intensifie les investissements » conformément à sa nouvelle orientation. L’entreprise utilise la dénomination récemment décrétée par Donald Trump, qui avait qualifié ce plan d’eau de « partie indélébile de l’Amérique », essentielle à la production pétrolière américaine. Andy Krieger, vice-président de BP, affirme que l’activité dans cette région est « centrale dans la stratégie » du groupe. Le puits d’exploration ayant mené à cette découverte se situe à environ 190 kilomètres au large de la Louisiane.
Un passé controversé dans la région
L’histoire de BP dans cette zone reste marquée par l’explosion en avril 2010 de la plateforme Deepwater Horizon, qui a provoqué la pire marée noire de l’histoire des États-Unis. Cette catastrophe environnementale majeure a causé la mort de 11 employés et coûté à l’entreprise des dizaines de milliards de dollars en dommages et intérêts. Malgré ce lourd passif, le groupe poursuit activement son développement dans la région.
Le groupe annonce également l’intensification de son programme d’exploration mondial, avec environ 40 puits prévus au cours des trois prochaines années, dont jusqu’à 15 doivent être forés dès cette année. Cette stratégie offensive témoigne du revirement complet de BP par rapport à ses engagements climatiques antérieurs, privilégiant désormais l’expansion de ses activités traditionnelles d’extraction d’hydrocarbures.
Objectifs de production ambitieux
BP affirme s’attendre à augmenter sa production quotidienne jusqu’à 2,5 millions de barils équivalent pétrole d’ici à 2030. Plus de 400 000 de ces barils devraient provenir du golfe du Mexique, confirmant l’importance stratégique de cette région pour l’avenir du groupe. Ce développement souligne la volonté de l’entreprise de capitaliser sur ses actifs fossiles, malgré les préoccupations croissantes concernant le changement climatique et la nécessité d’une transition énergétique.
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