Depuis le démarrage des opérations au Terminal de Sèmè-Podji, dix-huit navires transportant au total 17 775 700 barils de pétrole brut ont quitté les côtes béninoises. Le chiffre a été précisé par Zhang Wei, ambassadeur de Chine près le Bénin, saluant l’ampleur du projet et ses retombées pour l’économie locale. Plus de 2 000 emplois directs ont été créés, des programmes de bourses et de stages ont formé de jeunes talents du secteur pétrolier, tandis que des actions écologiques – plantations d’arbres, forages de puits – ont été menées le long du tracé de l’oléoduc.
Le Projet de Pipeline Export Niger-Bénin (PENB) vise à transporter le pétrole brut extrait au Niger vers les marchés internationaux via le Bénin. L’infrastructure s’étend sur 1980 km, dont 675 km traversent les départements de l’Alibori, du Borgou, des Collines, du Plateau et de l’Ouémé, en desservant 17 communes et 152 villages. Le dispositif comprend un pipeline terrestre, deux stations de pompage, 24 vannes, ainsi qu’une station terminale d’exportation à Sèmè-Kpodji. La section maritime, longue de 15 km, dispose d’un système d’amarrage à point unique pour le chargement des navires.
Le chargement avait été suspendu en raison de tensions diplomatiques entre Cotonou et Niamey. Le président Patrice Talon a rappelé que le Bénin avait multiplié les démarches pour renouer le dialogue : ouverture de ses frontières, messages diplomatiques, envoi d’émissaires. Malgré ces efforts, la coopération est restée bloquée, notamment après l’annonce, sans notification préalable, de la venue d’une délégation officielle nigérienne à Sèmè-Kpodji. Une situation que la Chine a portée à la connaissance du Bénin, renforçant la position de Cotonou sur la nécessité d’une normalisation des relations avant la reprise complète des opérations.
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