Décrocher un visa Schengen reste un défi considérable pour la plupart des citoyens africains. Les rejets fréquents, la bureaucratie pesante et les attentes interminables marquent cette expérience. Les candidats doivent présenter une avalanche de documents (extraits de compte, preuves professionnelles, réservations hôtelières, couvertures médicales) sans certitude d’obtenir satisfaction. Cette barrière administrative maintient de nombreux Africains dans l’impossibilité de franchir légalement les frontières européennes, malgré des connections historiques, commerciales et intellectuelles solides avec plusieurs nations du continent.
Une entente favorable entre Paris et Tunis
Une conversation diplomatique récente au Palais du Bardo réunissant Ibrahim Bouderbala, à la tête de l’Assemblée tunisienne, et Anne Gaignan, représentante diplomatique française, a révélé un traitement préférentiel accordé aux ressortissants tunisiens. La diplomate a réaffirmé la détermination de la France à simplifier l’octroi des visas pour les Tunisiens, soulignant que la Tunisie jouit d’atouts spécifiques dans ce domaine.
Cette déclaration survient à l’heure où les deux États cherchent à consolider leurs alliances mutuelles. Le président Bouderbala a manifesté son contentement face à cette politique et son ambition d’intensifier les partenariats entre les deux nations, notamment dans les sphères économiques, universitaires et artistiques.
Flux migratoires et échanges parlementaires
Les pourparlers ont également couvert la question des migrations non autorisées, un enjeu crucial entre les pays méditerranéens. Les interlocuteurs ont reconnu qu’une solution efficiente exige des stratégies coordonnées et une coopération tant à deux qu’à plusieurs pour garantir l’équilibre méditerranéen.
La représentante française a également fait part de l’arrivée imminente d’une délégation du Sénat en territoire tunisien. Cette démarche a été saluée par Bouderbala, qui l’envisage comme un tremplin pour dynamiser les connexions institutionnelles entre Paris et Tunis.
Ces rencontres illustrent une aspiration partagée à enrichir les interactions entre les deux capitales sur multiples tableaux. L’assouplissement des formalités de visa pour les Tunisiens apparaît comme une initiative tangible dans cette évolution positive, tranchant avec les obstacles habituellement rencontrés par les autres ressortissants africains tentant d’accéder à l’Hexagone.
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