Afrique du Nord : ce ténor italien jette son dévolu sur un gisement gazier

L’Égypte veut consolider sa place sur l’échiquier énergétique régional. Pour y parvenir, le pays mise sur le renforcement de sa production gazière, en particulier sur le champ offshore de Zohr, situé en Méditerranée. Le groupe italien Eni, principal opérateur du site, prévoit d’ajouter 1 000 milliards de pieds cubes de réserves prouvées afin de relancer un gisement dont le débit est en baisse.

Le champ gazier de Zohr, découvert en 2015 et mis en exploitation deux ans plus tard, est l’un des plus importants de la Méditerranée orientale. Il fournit aujourd’hui près de 18 % de la production quotidienne de gaz de l’Égypte. Mais son rendement commence à fléchir, mettant sous pression l’approvisionnement local et les ambitions exportatrices du pays.

Face à cette situation, Eni a annoncé un nouveau plan visant à renforcer les capacités du champ. L’objectif est d’ajouter environ 1 000 milliards de pieds cubes de gaz aux réserves exploitables. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à prolonger la durée de vie du gisement et à compenser la baisse naturelle de la production. Le développement du champ de Zohr est crucial pour la stratégie énergétique égyptienne.

Avec deux installations de liquéfaction sur son territoire (Idku et Damiette), l’Égypte dispose d’une infrastructure solide pour exporter du gaz, notamment vers l’Europe. Le renforcement des réserves de Zohr permettra donc non seulement de répondre à la demande intérieure, mais aussi de soutenir les livraisons à l’étranger, dans un contexte mondial marqué par l’incertitude énergétique. Eni, partenaire historique de l’Égypte, confirme ainsi son ancrage dans le pays. Le groupe italien exploite Zohr aux côtés de la compagnie égyptienne EGAS et d’autres partenaires. Ce nouveau plan d’investissement souligne la confiance des investisseurs internationaux dans le potentiel gazier égyptien.

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