En visite officielle en Arabie saoudite, première escale de sa tournée dans le golfe, le président américain ne repartira pas les mains vides. Entre contrats colossaux et annonces symboliques, la coopération entre les États-Unis et le royaume saoudien vient de franchir un nouveau palier historique.
Selon un communiqué diffusé par la Maison-Blanche, l’Arabie saoudite a conclu un contrat de 142 milliards de dollars pour l’achat de systèmes d’armement. Il s’agit, selon les autorités américaines, du plus gros accord de défense jamais signé par Washington avec un pays étranger. Derrière ce chiffre impressionnant, c’est tout un arsenal de missiles, de systèmes de défense aérienne, de véhicules blindés et d’équipements technologiques de dernière génération qui sera fourni dans les années à venir. Ce contrat est également un signal fort envoyé sur le plan géopolitique.
Pour Riyad, il s’agit de renforcer sa capacité de défense dans une région toujours marquée par les tensions avec l’Iran, le conflit au Yémen et les incertitudes liées à la sécurité énergétique mondiale. Pour Washington, c’est un moyen de consolider une alliance stratégique vieille de plusieurs décennies, tout en soutenant son industrie militaire. La Maison-Blanche a également salué un autre accord d’envergure, cette fois dans le domaine des technologies de l’avenir.
La société saoudienne DataVolt a annoncé un investissement de 20 milliards $ aux États-Unis. Cet engagement servira à développer des centres de données et des infrastructures énergétiques destinés à soutenir l’intelligence artificielle. Ces annonces arrivent dans un contexte de recomposition des équilibres mondiaux.
Tandis que la Chine et la Russie renforcent leur influence dans plusieurs régions du globe, les USA réaffirment ici leur présence dans le golfe, avec des moyens qui parlent d’eux-mêmes. Ce voyage présidentiel du magnat de l’immobilier aura donc été tout sauf symbolique. Derrière les poignées de main, ce sont des milliards d’investissements croisés, des intérêts stratégiques à long terme et une lecture lucide des rapports de force internationaux qui ont guidé les décisions.



