Depuis qu’Elon Musk a intensifié son engagement politique auprès de Donald Trump en prenant un rôle au sein du gouvernement, Tesla traverse une période particulièrement difficile. Ces difficultés ont provoqué une chute brutale des performances commerciales : les bénéfices ont plongé de 71 % au premier trimestre 2025, tandis que les livraisons de véhicules ont reculé de 13 % à l’échelle mondiale, avec un effondrement encore plus marqué de 37 % en Europe. Sous la pression d’une concurrence chinoise agressive et confrontée à des actes de vandalisme ciblés, l’entreprise apparaît fragilisée, poussant Musk à annoncer un recul partiel de ses activités politiques dans une tentative de sauver Tesla.
Entre assurance affichée et lutte pour le contrôle
Malgré les signes évidents de difficultés, Elon Musk affiche une confiance imperturbable. Lors du Forum économique du Qatar, Bloomberg a relaté qu’il a nié toute crise profonde, affirmant vouloir rester à la tête de Tesla pour au moins cinq ans, « sauf en cas de décès ». Ce refus de céder le contrôle semble presque obsessionnel : CNBC souligne que Musk cherche à renforcer son pouvoir au sein de l’entreprise, convaincu que seul un contrôle total lui permettra de poursuivre les projets d’intelligence artificielle et de robotique, clés selon lui de la réussite future.
Cette quête de pouvoir a soulevé une vive opposition. Le Wall Street Journal révèle que certains actionnaires ont porté plainte, accusant Musk de vouloir imposer son influence par des moyens jugés contestables, en jouant sur l’émission de parts supplémentaires. Sa rémunération, jugée excessive par certains, est défendue par Musk via CNBC comme une récompense nécessaire pour soutenir sa vision audacieuse, notamment autour du robot humanoïde Optimus, encore loin d’être abouti.
Une posture ambiguë face à la tempête
Ce mélange d’assurance et de volonté de verrouillage interpelle : est-ce la marque d’un dirigeant déterminé ou d’un homme confronté à un désespoir latent ? Tesla reste un leader de la voiture électrique, mais les chiffres récents dessinent une trajectoire inquiétante. Le contraste entre les annonces ambitieuses de Musk et la réalité financière instable reflète une tension palpable.
La question se pose : Musk parviendra-t-il à naviguer cette période tourmentée sans compromettre l’avenir de Tesla, ou sa posture rigide pourrait-elle finir par précipiter l’entreprise dans une crise plus profonde ? L’attitude même de Musk laisse planer le doute, incitant à s’interroger sur l’état réel d’un homme dont l’image publique ne révèle peut-être pas toute la complexité.
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