Le président américain Donald Trump a de nouveau mis l’accent sur sa rhétorique concernant l’immigration lors d’un discours prononcé mardi 10 juin sur une base militaire. S’adressant à des soldats, il a exhorté l’Europe à agir contre ce qu’il décrit comme une migration incontrôlée, établissant des parallèles entre les situations américaine et européenne.
Trump a évoqué les récents troubles à Los Angeles entre les forces de l’ordre et les manifestants opposés à sa politique d’expulsions massives. Il a utilisé ces événements pour illustrer ses propos sur les conséquences négatives d’une gestion migratoire qu’il juge inefficace, étendant ce diagnostic à l’Europe, malgré les sensibilités diplomatiques que cela peut provoquer.
Une stratégie rhétorique délibérée
L’administration Trump présente désormais la lutte contre l’immigration irrégulière comme un défi civilisationnel majeur, une approche qui inquiète les organisations de défense des droits civiques et les mouvements antiracistes. Cette escalade verbale s’inscrit dans une stratégie politique plus large visant à mobiliser l’opinion publique sur ces questions.
Le vice-président JD Vance avait déjà adopté une position similaire lors de la conférence de Munich sur la sécurité en février, désignant l’immigration clandestine comme le défi le plus urgent pour l’Europe. Cette coordination entre les plus hauts responsables américains témoigne d’une approche concertée pour influencer le débat politique européen sur ces sujets sensibles.
Soutien aux mouvements d’extrême droite européens
La Maison-Blanche ne se limite pas à des déclarations publiques et apporte ouvertement son soutien à certaines formations politiques européennes d’extrême droite. Ce rapprochement concerne notamment des figures comme Marine Le Pen en France ou le parti Alternative pour l’Allemagne, marquant une rupture avec la diplomatie traditionnelle américaine et ses partenaires européens historiques.
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