Infrastructures : le pont ferroviaire le plus haut du monde a été inauguré

Dodi Achmad - Unsplash

Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a inauguré vendredi un projet ferroviaire ambitieux dans la région du Cachemire sous administration indienne. Le point central de cette réalisation est le pont ferroviaire de Chenab, une structure impressionnante de 1 315 mètres de long, s’élevant à 359 mètres au-dessus de la rivière du même nom.

Cette construction remarquable détient désormais le record mondial du pont ferroviaire en arc le plus haut, dépassant le pont chinois de Najiehe selon le Guinness World Records. Cette réalisation technique démontre les compétences exceptionnelles en ingénierie développées pour ce projet d’envergure.

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Une infrastructure révolutionnaire pour la région

Le projet ferroviaire s’étend sur 272 kilomètres et représente l’une des initiatives d’ingénierie les plus audacieuses entreprises par les chemins de fer indiens. Cette ligne innovante établit une connexion directe entre Udhampur, une ville de garnison située dans la région de Jammu à majorité hindoue, et Baramulla, près de la ligne de contrôle séparant les territoires cachemiriens administrés respectivement par l’Inde et le Pakistan.

Le tracé ferroviaire traverse un paysage montagneux particulièrement difficile, nécessitant la construction de 36 tunnels et 943 ponts pour surmonter les obstacles naturels de cette région géographiquement complexe. Cette infrastructure promet de transformer les déplacements en réduisant considérablement le temps de trajet entre le site de pèlerinage hindou de Katra et Srinagar, la principale ville du Cachemire à majorité musulmane, passant de six heures actuellement à environ trois heures seulement.

Un contexte géopolitique délicat

L’inauguration par Modi intervient dans un contexte particulièrement sensible, quelques semaines après l’attentat meurtrier du 22 avril qui a coûté la vie à 26 personnes, majoritairement des pèlerins hindous. Cet incident tragique, attribué par New Delhi à des organisations basées au Pakistan, mais démenti par Islamabad, a provoqué l’escalade militaire la plus grave entre ces deux puissances nucléaires depuis le conflit de Kargil en 1999.

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