Dans le sillage d’une dynamique régionale en pleine accélération, les pays du Maghreb multiplient les initiatives pour combler le retard accumulé dans les domaines des transports, de l’eau et de l’urbanisation. Tandis que le Maroc peaufine ses infrastructures ferroviaires et logistiques et que la Tunisie investit dans des hubs technologiques, l’Algérie se démarque par un vaste programme de développement couvrant tout le territoire.
Avec une enveloppe avoisinant les 50 milliards de dollars, l’État algérien mise sur une cinquantaine de projets d’envergure pour redéfinir sa carte économique et améliorer le quotidien de ses citoyens. Ce plan à grande échelle, confié à la Caisse nationale d’équipement pour le développement (Cned), marque un tournant décisif dans la politique d’aménagement du territoire.
L’ossature d’un nouveau réseau national
L’un des volets les plus ambitieux de cette transformation concerne les transports et les travaux publics, qui concentrent à eux seuls plus de la moitié des projets en cours. On y trouve des chantiers aussi divers que la modernisation de lignes ferroviaires, l’extension d’autoroutes et l’implantation de nouveaux tramways et métros dans les grandes agglomérations. Ce maillage renforcé, pensé pour fluidifier les échanges et désenclaver certaines régions isolées, rappelle les politiques d’infrastructures adoptées par les grandes économies émergentes. En reliant mieux les territoires entre eux, l’Algérie entend dynamiser ses marchés locaux, raccourcir les temps de trajet, et créer des conditions favorables à l’implantation d’activités économiques nouvelles.
Ces projets ne sont pas uniquement techniques. Ils traduisent une vision à long terme : créer un pays plus mobile, plus intégré, où les infrastructures soutiennent la croissance plutôt que de la freiner. Cette réorganisation logistique pourrait à terme repositionner l’Algérie comme une plateforme incontournable entre la Méditerranée et l’Afrique intérieure.
L’eau, un défi vital au cœur des priorités
Autre champ d’action critique : l’hydraulique. Dans un pays régulièrement confronté aux pénuries d’eau et aux épisodes de sécheresse, sécuriser l’accès à cette ressource est devenu une priorité. L’Algérie a donc entrepris la construction de barrages, la mise en place de stations de dessalement et le développement de vastes réseaux de transport d’eau potable. Ces initiatives répondent non seulement à des besoins immédiats, mais visent aussi à bâtir une infrastructure capable de résister aux aléas climatiques des prochaines décennies.
Cette politique s’apparente à une forme d’assurance collective : en stabilisant l’approvisionnement en eau, on stabilise aussi les conditions de vie, on réduit les tensions sociales et on soutient la croissance des zones urbaines et rurales. Chaque canal creusé, chaque station installée devient ainsi une pièce d’un puzzle plus vaste, celui d’une résilience à construire face à un environnement de plus en plus imprévisible.
Des villes repensées pour mieux vivre
La troisième dimension de ce plan national concerne l’urbanisme et l’habitat. Six projets majeurs visent à restructurer les zones urbaines, à offrir des logements décents et à encadrer la croissance désordonnée de certaines villes. Derrière les grues et les blocs de béton, il y a l’idée de bâtir un environnement plus vivable : des quartiers mieux conçus, des infrastructures de base accessibles, et une qualité de vie à la hauteur des aspirations d’une population jeune et dynamique.
En s’attaquant à ces trois piliers – mobilité, eau, logement – l’Algérie joue une carte essentielle pour son avenir. Le volume des investissements engagés, évalué à plus de 6 400 milliards de dinars, est à la mesure des défis à relever. Ces projets, une fois achevés, pourraient servir de socle à un nouveau modèle de développement, plus équitable, plus connecté et mieux adapté aux exigences contemporaines.
Cette grande offensive sur les infrastructures ne relève donc pas d’un simple rattrapage technique. Elle marque une volonté politique forte de transformer le pays en profondeur. Si le cap est maintenu et que les réalisations suivent les ambitions, l’Algérie pourrait bien s’imposer comme un exemple de reconversion territoriale au sein du Maghreb, voire au-delà.




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