La récente décision de placer sous bracelet électronique plusieurs agents des Impôts et des Domaines a déclenché une vive réaction du Syndicat Autonome des Agents des Impôts et des Domaines (SAID). Ces mesures judiciaires, bien que ciblant des personnes non nommément citées, ont été perçues comme un affront collectif au sein de la Direction Générale. Pour le SAID, il s’agit non seulement d’une humiliation pour les agents concernés, mais également d’un signal inquiétant quant à la reconnaissance du travail accompli par ceux qui, selon le syndicat, n’ont fait qu’appliquer la loi dans le cadre de leurs missions fiscales.
Une atteinte à l’honneur professionnel
Dans son communiqué, le Bureau Exécutif National du SAID s’est dit profondément indigné, soulignant que les sanctions prises à l’encontre de ses membres portent gravement atteinte à leur dignité et à leur moral. Pour l’organisation syndicale, ces agents sont avant tout des fonctionnaires investis d’une mission d’intérêt public, qui méritent respect et présomption de bonne foi. Le port du bracelet électronique, perçu comme une mesure infamante, entache à la fois leur intégrité personnelle et l’image de toute la DGID, déjà soumise à une forte pression en matière de transparence et de performance.
Vers un bras de fer syndical ?
Le SAID n’exclut pas de passer à l’action. Tout en appelant les autorités judiciaires à reconsidérer leur position, le syndicat affirme se réserver le droit d’engager des mesures syndicales de grande envergure si la situation n’est pas corrigée. L’organisation défend l’idée que la sanction ne peut précéder la preuve, surtout lorsque les faits reprochés relèvent de l’exercice même des responsabilités assignées aux agents. En toile de fond, ce bras de fer réactive le débat sur la protection juridique des fonctionnaires dans l’exercice de missions parfois sensibles, mais indispensables au fonctionnement de l’État.
La tension est palpable, et les prochaines semaines pourraient s’avérer décisives pour l’équilibre entre devoir de rendre des comptes et nécessité de préserver le service public d’une défiance généralisée.



