Depuis l’arrivée de Bassirou Diomaye Faye à la tête de l’État, le rôle de la Première Dame a pris un nouveau visage. Contrairement à ses prédécesseures, Marie Khone Faye n’est à la tête d’aucune fondation officielle. Pourtant, elle déploie sur le terrain une énergie qui dément toute idée d’effacement. Son engagement personnel, notamment en faveur des jeunes filles et de leur accès à l’éducation, s’est manifesté à plusieurs reprises, sans tapage, mais avec constance. Aux côtés d’Absa Faye, épouse également du président, investie dans le secteur de la santé et la petite enfance, elle contribue à une action complémentaire qui renforce la cohérence du soutien apporté aux générations futures.
À Saint-Louis, le plaidoyer d’une mère
Ce mercredi 25 juin à Saint-Louis, Marie Khone Faye a repris son bâton de pèlerine dans le cadre de la Caravane nationale de l’hygiène menstruelle. Des lycées comme celui de Ngallèle, Ameth Fall, ou encore le Centre régional de formation professionnelle ont accueilli sa délégation. À chaque étape, elle a insisté sur l’importance de créer un environnement scolaire où les filles puissent évoluer avec dignité, soulignant que l’accès à l’hygiène n’était ni un caprice ni un privilège, mais une exigence fondamentale. En s’adressant aux élèves les plus méritantes, elle a souligné que le mérite ne pouvait s’épanouir sans justice sociale, ni reconnaissance de besoins élémentaires. Loin des discours abstraits, son message a été renforcé par des gestes concrets : distribution de kits, visites de salles de classe, dialogues directs avec les élèves.
Une continuité d’action, de Kolda à Saint-Louis
La tournée de Saint-Louis fait écho à sa précédente visite à Kolda, en mai dernier, où elle s’était rendue dans des établissements en situation précaire, parfois installés dans des abris provisoires. Là encore, l’éducation des filles était au cœur de ses préoccupations. En se passant d’une fondation institutionnelle, Marie Khone Faye affirme un style direct, souvent plus proche des réalités du terrain que des discours institutionnels. Son engagement vient aussi rappeler que l’action sociale n’a pas besoin d’être formalisée dans des structures pour produire des effets tangibles. Loin de la lumière médiatique qui accompagne souvent ce type de mobilisation, son approche privilégie l’écoute, la constance et le terrain. Une manière d’exister autrement dans le paysage institutionnel, sans artifice, mais avec conviction.


