Prévu initialement aux États-Unis, le stage de préparation de l’équipe nationale féminine de basketball du Sénégal n’aura finalement pas lieu à l’étranger. Plusieurs joueuses n’ayant pas obtenu de visa, le Premier ministre Ousmane Sonko a décidé de mettre un terme au projet, préférant éviter une préparation fragmentée. Cette décision vient trancher avec les deux options envisagées par la Fédération : envoyer uniquement les athlètes ayant obtenu leur visa ou organiser l’ensemble du stage à Dakar. Le gouvernement a privilégié l’unité du groupe, estimant qu’un traitement différencié risquait de porter atteinte à la dynamique collective.
Une réponse politique et symbolique
Au-delà des considérations logistiques, cette posture envoie un message fort. Elle marque le refus d’une préparation à deux vitesses et réaffirme la dignité des représentants nationaux. Le Premier ministre a ainsi rappelé qu’aucune sélection nationale ne doit être soumise à des traitements arbitraires en amont de compétitions officielles. Dans un contexte où les démarches consulaires peuvent devenir un obstacle à la souveraineté sportive, la réponse sénégalaise se veut claire : protéger l’équité entre les athlètes, quitte à reconfigurer l’organisation technique de la préparation.
Des liens diplomatiques valorisés ailleurs
Dans son message, Ousmane Sonko a aussi tenu à saluer la République populaire de Chine, qui a récemment accordé plusieurs dizaines de bourses à de jeunes athlètes sénégalais et à leurs encadreurs. Ces aides concernent la préparation aux Jeux olympiques de la jeunesse « Dakar 2026 », un rendez-vous stratégique pour le Sénégal. Si cette mention ne concerne pas directement les Lionnes du basketball, elle souligne le maintien de relations bilatérales solides avec Pékin et la diversification des partenariats du Sénégal dans le domaine sportif. Une manière, pour le Premier ministre, de rappeler que d’autres horizons existent au-delà des frontières traditionnelles.
