Le Nigeria entend jouer un rôle central dans la transformation des minéraux stratégiques en Afrique. Le gouvernement vient d’annoncer un investissement majeur destiné à développer la plus grande usine de traitement de terres rares du continent. Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large visant à tirer profit du potentiel minier du pays, tout en attirant les capitaux étrangers.
Selon les précisions fournies par le ministre nigérian des Mines, Dele Alake, le groupe Hasetins Commodities Ltd va injecter 400 millions de dollars pour implanter cette nouvelle infrastructure dans l’État de Nasarawa, une région déjà connue pour sa richesse géologique.
L’usine en projet viendra compléter une autre installation déjà en service dans la même zone. Avec une capacité actuelle de 6 000 tonnes par an, Hasetins ambitionne de porter son volume de traitement à 18 000 tonnes par an grâce à cette nouvelle unité. D’après nos confrères de l’AgenceEcofin, cette avancée placerait le Nigeria en tête du traitement industriel des terres rares en Afrique.
Les terres rares sont devenues des ressources clés dans l’économie mondiale. Elles sont utilisées dans les secteurs de l’électronique, des véhicules électriques, des énergies renouvelables ou encore de la défense. Le Nigeria veut profiter de cette demande croissante pour se positionner comme un acteur incontournable, non seulement en tant que fournisseur de matières premières, mais aussi comme pays capable d’assurer leur transformation locale.
Le projet reflète également la volonté du Nigeria de moderniser son secteur minier en créant de la valeur ajoutée sur place. L’objectif est d’aller au-delà de l’exportation de ressources brutes, en favorisant les partenariats industriels, la création d’emplois et le transfert de technologies. En attirant un tel investissement, le géant d’Afrique de l’Ouest confirme son attractivité dans un contexte mondial où la diversification des sources d’approvisionnement en minéraux critiques devient une priorité stratégique pour de nombreux États.
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