Les tensions géopolitiques actuelles redéfinissent les priorités militaires mondiales. Le conflit entre la Russie et l’Ukraine, ainsi que les ambitions de la Chine concernant Taïwan, créent un climat d’urgence stratégique qui incite les superpuissances à moderniser leurs arsenaux.
Cette dynamique est particulièrement visible dans le domaine de l’aéronautique militaire, où Pékin et Washington rivalisent d’innovations. Les États-Unis multiplient les investissements du Pentagone dans l’intelligence artificielle militaire, tandis que la Chine accélère le développement de ses technologies de défense pour égaler, voire surpasser, les capacités américaines.
L’émergence inattendue d’un chasseur révolutionnaire
C’est dans ce contexte qu’une séquence télévisée chinoise a récemment attiré l’attention des analystes militaires internationaux. Lors d’un reportage de CCTV consacré au chasseur J-15T, deux appareils J-35 de cinquième génération sont apparus furtivement à l’arrière-plan. Cette apparition, qu’elle soit accidentelle ou calculée, marque un tournant dans la communication militaire chinoise.
Le J-15T, officiellement présenté dans ce reportage, constitue une évolution majeure du J-15 original. Ses améliorations techniques – train d’atterrissage renforcé, compatibilité avec les systèmes de catapultage et configuration à doubles roues – témoignent des ambitions navales chinoises. Cependant, ce sont les J-35 en arrière-plan qui ont véritablement marqué les esprits notamment parce qu’ils n’étaient pas annoncés en tant que tel.
Un défi technologique aux standards occidentaux
Développé par Shenyang Aircraft Corporation sous l’égide d’AVIC, le J-35 représente la réponse chinoise aux F-22 et F-35C américains. Cet appareil furtif, conçu pour les opérations de guerre en réseau, intègre les dernières technologies d’interconnexion militaire.
Sa révélation publique suggère que la production industrielle a franchi un cap décisif, annonçant son déploiement opérationnel imminent sur le porte-avions Fujian, équipé de catapultes électromagnétiques de nouvelle génération. C’est aussi un message adressé au monde, alors qu’en Europe, par exemple, des tergiversations ont lieu entre les 26 pour déterminer s’il est préférable d’investir sur les Rafales français ou F-35C américain.
