Le chikungunya est une infection virale transmise par les moustiques Aedes, principalement le moustique tigre. Cette maladie se caractérise par une forte fièvre soudaine, des maux de tête, de la fatigue, des éruptions cutanées, des nausées et des yeux rouges. Les symptômes apparaissent généralement entre 2 et 7 jours après la piqûre infectante.
Bien que le chikungunya provoque rarement des complications graves ou mortelles, avec un taux de mortalité d’environ 0,1 %, il peut causer des décès notamment lors de périodes de hausse incontrôlée des contaminations. L’épidémie de La Réunion entre 2005 et 2006 en témoigne, ayant enregistré 200 victimes. Cette maladie tropicale gagne désormais du terrain en métropole française.
Une propagation géographique inquiétante
Les autorités sanitaires françaises font face à une progression notable des infections autochtones. Santé publique France rapporte une trentaine de cas transmis directement sur le territoire hexagonal, répartis dans plusieurs régions. Cette expansion géographique marque une évolution préoccupante du phénomène et démontre à quel point les moustiques tigres sont de plus présents sur le continent.
La situation épidémiologique révèle une diversification des zones touchées. Traditionnellement concentrées dans le Sud-Est, les contaminations s’étendent désormais vers de nouvelles régions comme le Grand Est et la Nouvelle-Aquitaine. Cette extension territoriale souligne l’adaptation croissante du vecteur aux conditions climatiques métropolitaines.
Un défi sanitaire amplifié par le réchauffement climatique
L’ampleur actuelle de cette propagation résulte de plusieurs facteurs convergents. L’épidémie récente à La Réunion et Mayotte a généré un flux important de cas importés, créant un réservoir viral favorable aux transmissions locales.
Il fait également plus chaud. Les moustiques profitent donc du réchauffement climatique pour migrer et continuer leur chemin. Les moustiques tigres, profitant de la situation, se reproduisent plus facilement et peuvent, dès lors, conquérir certains territoires autrefois « à l’abri » tout en prospérant autour de points d’eau, notamment dans les jardins. Étant moins inquiété et prospérant, les moustiques tigres participent alors directement à l’expansion de cette maladie.



