Commerce au Maghreb : signaux d'alerte au niveau d'une balance commerciale

Depuis le début de l’année 2025, les indicateurs du commerce extérieur algérien envoient des signaux préoccupants. D’après les informations publiées par ObservAlgerie, les échanges du pays montrent un déséquilibre grandissant, alimenté par la baisse des recettes à l’export et une forte dynamique des importations.

Les données de l’Office national des statistiques (ONS) révèlent une contraction de 3,8 % des exportations au premier trimestre. Cette diminution intervient alors que le pays continue de dépendre largement de ses ventes d’hydrocarbures pour financer son économie. Le recul des exportations pèse donc directement sur les rentrées en devises.

Dans le même temps, la facture des importations s’est alourdie de 24 %. Selon le rapport de l’ONS, cette augmentation tient surtout à la hausse des achats de biens destinés à la consommation et à l’investissement. Certains analystes soulignent que ce gonflement est en partie lié aux efforts de modernisation de certains secteurs, mais il renforce aussi la vulnérabilité de la balance commerciale.

Cette situation crée des inquiétudes sur la capacité de l’économie algérienne à contenir son déficit et à préserver ses réserves en devises. La dépendance aux importations s’ajoute à la volatilité des prix de l’énergie, qui reste le principal moteur des exportations.

Face à ces défis, plusieurs experts appellent les autorités à accélérer la diversification de la production nationale pour limiter la pression sur les importations et élargir la base des exportations hors hydrocarbures. Certains économistes estiment qu’un plan de soutien ciblé aux filières industrielles et agricoles pourrait réduire cette dépendance et renforcer la résilience du commerce extérieur.

Pour l’instant, la tendance observée au premier trimestre confirme que l’Algérie devra redoubler d’efforts pour rééquilibrer ses échanges et sécuriser ses ressources financières. La suite de l’année 2025 sera déterminante pour évaluer la capacité du pays à stabiliser sa balance commerciale et à contenir les risques qui pèsent sur ses équilibres macroéconomiques.

Laisser un commentaire