Dessalement au Maghreb : mise en service d'une nouvelle infrastructure

Face à la raréfaction de l’eau et aux besoins croissants des activités minières, le Maroc vient de marquer une étape importante en matière d’infrastructures hydriques. Le groupe OCP, spécialisé dans l’exploitation des phosphates, a confirmé la mise en service d’un projet ambitieux : le pipeline reliant le site de Jorf Lasfar à Khouribga.

Cette installation, longue de plus de 200 kilomètres, est désormais opérationnelle. Sa vocation principale est d’acheminer l’eau dessalée de la côte atlantique jusqu’au bassin minier de Khouribga, considéré comme le plus grand gisement de phosphates de la planète.

Ce projet, baptisé J2K, a été pensé pour sécuriser l’approvisionnement en eau industrielle de la mine et limiter la pression sur les ressources souterraines. Avec une capacité annuelle estimée à 80 millions de mètres cubes, le pipeline devrait répondre durablement aux besoins des opérations minières.

À moyen terme, cette infrastructure pourrait aussi participer à la distribution d’eau potable au bénéfice de la ville de Khouribga et de sa population. Ce volet social montre que le dessalement ne concerne pas seulement l’industrie, mais s’inscrit aussi dans une stratégie plus large d’adaptation aux défis climatiques.

La réussite de ce projet positionne le Maroc comme un acteur majeur de l’innovation dans le dessalement et la gestion des ressources hydriques. À l’échelle régionale, d’autres pays du Maghreb développent eux aussi des solutions similaires, afin de renforcer leur autonomie et mieux préparer l’avenir. L’expérience marocaine confirme qu’investir dans les infrastructures de dessalement peut devenir un levier stratégique, autant pour soutenir la compétitivité industrielle que pour sécuriser les besoins essentiels des populations.

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