Dans une région où l’eau douce se fait rare, la pression exercée par un climat aride, l’augmentation démographique et l’intensification des activités agricoles rend la gestion de cette ressource vitale particulièrement délicate. Les précipitations limitées et souvent imprévisibles aggravent les tensions liées à l’accès à l’eau, imposant au Maroc, comme à ses voisins du Maghreb, d’adopter des stratégies efficaces pour garantir un approvisionnement durable et équitable.
Niveau actuel des réserves hydriques : une capacité partielle mais porteuse d’espoir
À la date du 7 juillet, les retenues d’eau des barrages marocains approchent les 4,3 milliards de mètres cubes, ce qui correspond à un peu plus d’un tiers de leur pleine capacité, soit 37,4 %. Ce niveau traduit une amélioration sensible par rapport aux saisons précédentes, sans toutefois offrir une marge suffisante pour faire face sereinement à la période estivale. Cette réalité invite à une gestion rigoureuse des volumes disponibles, particulièrement en cette saison où la demande en eau potable et pour l’irrigation agricole connaît un pic. Ces chiffres ont été communiqués dans le cadre du Programme national dédié à l’eau potable et à l’irrigation pour la période 2020-2027, un dispositif majeur qui encadre les efforts pour optimiser l’utilisation des ressources hydriques. La prudence et la responsabilisation des consommateurs sont donc des éléments essentiels pour éviter des tensions sur les ressources.
Des infrastructures clés pour équilibrer les disparités régionales
Parmi les initiatives majeures menées pour optimiser l’exploitation des eaux, deux importants projets d’échange entre bassins ont été lancés. Ces infrastructures permettront de déplacer les volumes d’eau excédentaires des régions mieux dotées vers celles qui font face à des déficits, assurant ainsi une meilleure distribution sur l’ensemble du territoire marocain. Ces efforts témoignent d’une stratégie proactive pour sécuriser l’accès à l’eau malgré les contraintes climatiques.
Un été sous haute tension : appel à une consommation maîtrisée
La saison chaude constitue un véritable défi pour la gestion des ressources hydriques, du fait de l’augmentation significative des besoins. L’usage raisonné de l’eau devient alors impératif pour préserver les réserves. Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a insisté sur la nécessité d’une vigilance accrue en cette période cruciale, soulignant l’importance d’un comportement économe face à une ressource limitée. Cette approche doit s’accompagner d’une sensibilisation renforcée des usagers afin d’éviter tout gaspillage et de garantir une distribution équilibrée tout au long de l’été.
Malgré des signes positifs dans la quantité d’eau stockée et des projets ambitieux visant à améliorer la gestion, la situation hydrique au Maroc demeure délicate. Le défi consiste désormais à conjuguer développement et préservation, en adoptant des pratiques durables et en renforçant la coordination entre acteurs pour assurer la pérennité de cette ressource essentielle.



