Le ciel du Maghreb est en pleine mutation, avec une série d’initiatives destinées à moderniser la gestion du trafic aérien et à optimiser les itinéraires empruntés par les avions. Ces changements, détaillés dans le rapport Local Single Sky Implementation Plus (LSSIP) 2024 publié par Eurocontrol et relayé par le site barlamane, répondent à la nécessité d’adapter les infrastructures et procédures aux volumes croissants de vols et aux exigences environnementales.
Un système de routes libres pour plus d’efficacité
Le Maroc se dirige vers la mise en place d’un espace aérien à routes libres (Free Route Airspace), une innovation qui permettra aux pilotes de choisir des trajectoires plus directes, évitant ainsi les contraintes des voies fixes. Ce nouveau modèle a été testé de nuit pour les vols traversant Casablanca au printemps 2025, avant d’être étendu aux départs et arrivées au cours de l’automne. Parallèlement, Agadir devrait appliquer ce dispositif en continu avant la fin de 2026, soulignant l’engagement du pays dans cette transition progressive.
Des outils technologiques renforçant la surveillance et la communication
Dans le cadre de cette transformation, de nouveaux dispositifs technologiques ont été déployés. Deux radars secondaires ont été installés à Casablanca en mars 2025 afin d’améliorer le repérage et le suivi des appareils dans l’espace aérien national. Par ailleurs, le déploiement du Flexible Use of Airspace (FUA) avancé permettra une gestion plus souple et dynamique des zones aériennes selon les besoins réels. La communication entre contrôleurs et pilotes s’appuiera davantage sur le Controller Pilot Data Link Communications (CPDLC), un système de liaison numérique qui limite les échanges oraux et améliore la précision des instructions. Enfin, une nouvelle zone de responsabilité devrait être ajoutée au sein de l’ACC de Casablanca d’ici 2026, afin d’accroître les capacités de régulation du trafic dans cette zone clé.
Une adaptation aux standards internationaux
Ces mesures font partie d’une dynamique globale de rationalisation et de sécurisation de l’espace aérien, visant à améliorer l’intégration des flux aériens entre l’Afrique et l’Europe. En améliorant la flexibilité et la précision du contrôle aérien, le Maroc entend ainsi réduire les coûts pour les compagnies, diminuer l’impact environnemental des vols, et garantir un niveau élevé de sécurité.
L’ensemble de ces innovations prépare le terrain pour une nouvelle ère dans la gestion du trafic aérien au Maghreb, avec des effets attendus sur la fluidité, la sécurité et la compétitivité du secteur aéronautique régional.



