Natie Kirsh, figure majeure du monde des affaires africain et homme le plus fortuné d’Eswatini, voit sa richesse personnelle passer sous la barre des 10,4 milliards de dollars pour s’établir à 10 milliards de dollars. Kirsh est considéré comme le plus vieux milliardaire d’Afrique. Cette baisse, révélée par l’agence Bloomberg, résulte d’une nouvelle évaluation de ses actifs répartis dans plusieurs régions du monde.
À 92 ans, Kirsh reste l’un des rares milliardaires africains à détenir un empire aussi diversifié, avec des investissements dans l’immobilier, le commerce de gros et le capital-investissement. Ses actifs sont localisés principalement aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie, où il possède notamment d’importants biens immobiliers. Il détient également une part majoritaire dans Jetro Holdings, un acteur incontournable du commerce de gros aux États-Unis.
La récente révision de la valeur de ses actifs a entraîné une baisse de sa fortune estimée à hauteur de 400 millions de dollars. Bien que cette perte ne change pas son statut de milliardaire, elle reflète les fluctuations constantes du marché, notamment dans les secteurs de l’immobilier et de la distribution, deux domaines sensibles aux évolutions économiques globales.
Le cas de Natie Kirsh illustre les réalités que vivent certains milliardaires dont la richesse dépend largement de la valeur des actifs non cotés en bourse. Contrairement aux fortunes construites sur des actions facilement mesurables, celles issues d’actifs privés peuvent être plus difficiles à évaluer, rendant les estimations parfois volatiles.
Malgré cette révision à la baisse, Kirsh conserve une position dominante parmi les grandes fortunes africaines. Son parcours témoigne d’une longévité rare dans le monde des affaires. Originaire d’Eswatini, il a su étendre son influence bien au-delà du continent africain, en développant des activités sur quatre continents.
Cette actualisation de sa fortune ne remet pas en cause l’ampleur de son empire, mais elle rappelle que même les patrimoines les plus solides peuvent être révisés en fonction des dynamiques économiques et des ajustements comptables. Pour Kirsh, dont les investissements s’inscrivent sur le long terme, cette baisse ne semble pas remettre en question sa stratégie globale.



