Depuis plusieurs années, Bill Gates et d’autres figures majeures du monde des affaires ont fait de la philanthropie une composante centrale de leur héritage. Avec la Bill & Melinda Gates Foundation, le cofondateur de Microsoft a consacré des dizaines de milliards à la santé mondiale, à l’éducation et à la lutte contre la pauvreté. D’autres, comme Warren Buffett, ont rejoint des initiatives telles que le Giving Pledge, s’engageant à céder la majeure partie de leur fortune. Cette nouvelle annonce s’inscrit donc dans une dynamique ancienne, mais elle dévoile une ambition plus ciblée et résolument tournée vers l’avenir technologique.
Une réponse à une fracture économique grandissante
Le lancement de NextLadder Ventures n’est pas une opération symbolique. Il s’agit d’un engagement financier de plus d’un milliard de dollars, impulsé par Bill Gates, Charles Koch, Steve Ballmer, Scott Cook et John Overdeck. Tous ont des parcours bien distincts, certains issus de la technologie, d’autres de la finance ou de l’industrie, mais tous expriment une même inquiétude : l’érosion de la mobilité sociale aux États-Unis.
L’initiative vise à soutenir des projets entrepreneuriaux capables d’améliorer concrètement la situation des Américains à faibles revenus. Le point de départ est clair : les inégalités se creusent, le rêve américain s’effrite pour une partie croissante de la population, et les indicateurs de mal-être – suicides, overdoses, isolement – connaissent une progression préoccupante. Pour les fondateurs de NextLadder, les mécanismes traditionnels de redistribution ou d’assistance ne suffisent plus à répondre aux défis structurels actuels.
Quand l’intelligence artificielle devient un levier d’inclusion
Plutôt que de financer uniquement des programmes caritatifs classiques, les fondateurs ont choisi d’orienter leur soutien vers des solutions innovantes, notamment dans le domaine technologique. En s’associant à la société Anthropic, spécialisée en intelligence artificielle, NextLadder entend stimuler des projets qui utilisent les avancées numériques pour aider les individus à franchir des seuils économiques décisifs : accès à l’emploi, à la formation, à des outils financiers ou encore à des services de santé adaptés.
Ce choix stratégique reflète une conviction partagée : l’IA n’est pas uniquement un facteur de disruption ou de menace pour les emplois traditionnels. Entre de bonnes mains, elle peut devenir un moteur de transformation sociale, en automatisant des tâches administratives, en personnalisant des parcours éducatifs ou en facilitant l’accès à l’information utile. L’approche défendue repose donc sur l’idée de transformation ascendante, partant des besoins concrets des individus pour bâtir des outils adaptés.
Une vision commune malgré des philosophies divergentes
Il est notable que des personnalités aussi différentes que Bill Gates, progressiste sur de nombreuses questions sociales, et Charles Koch, connu pour ses positions libertariennes, convergent aujourd’hui autour d’un même projet. Cela illustre un changement d’attitude chez une partie des grandes fortunes américaines, soucieuses non seulement de leur image, mais aussi de la stabilité économique et sociale du pays.
NextLadder Ventures apparaît ainsi comme un espace de collaboration pragmatique, où les divergences idéologiques s’effacent au profit d’un objectif partagé : redonner une perspective d’ascension sociale aux millions d’Américains qui, aujourd’hui, n’ont plus foi en leur avenir économique. Ce faisant, les fondateurs espèrent restaurer une certaine cohésion sociale et éviter que les fractures actuelles ne s’aggravent.
Ce type d’initiative pose aussi une question de fond : les ultra-riches peuvent-ils, à travers leurs fondations, pallier les insuffisances des politiques publiques ? Et surtout, leurs actions suffiront-elles à enrayer des dynamiques économiques bien enracinées ? Si les promesses sont nombreuses, les résultats devront suivre pour convaincre que la philanthropie technologique peut, à elle seule, déplacer les lignes.




« The NextLadder »
Je suis surpris que les frères Kosh font partie de cette initiative.
On ne trouve pas le nom de Elon Musk. Et savez-vous pourquoi?
Elon Musk avait qualifié ‘USAID » comme une organisation de « MAFIOSI » et il a convaincu Trump de démanteler « USAID ».
Maintenant Elon Musk peut dormir en paix!