Après des années de tensions diplomatiques, les relations entre le Maroc et la France connaissent un dégel notable depuis quelques mois. Ce rapprochement s’est concrétisé par la reconnaissance par Emmanuel Macron du plan d’autonomie marocain pour le Sahara Occidental, marquant un tournant dans les positions françaises.
Une visite d’État du roi Mohammed VI en France, plusieurs fois reportée, pourrait finalement avoir lieu à la fin 2025 ou au début 2026. Dans ce contexte de réchauffement diplomatique, les deux nations viennent de clôturer un exercice militaire d’envergure baptisé Marathon 25.
Cette collaboration aérienne de haut niveau a rassemblé 133 militaires français et leurs homologues marocains dans les espaces aériens de la région de Guelmim, démontrant une volonté commune de renforcer leurs capacités opérationnelles.
Des manœuvres aériennes complexes et coordonnées
L’exercice conjointement mené visait à améliorer l’interopérabilité entre les deux forces aériennes à travers des missions variées alliant théorie et pratique. Les participants ont alterné entre bombardements effectifs, opérations de ravitaillement aérien, coordination inter-forces et simulation de scénarios tactiques réalistes. Cette approche globale permet d’optimiser la coopération opérationnelle en conditions réelles.
Du côté français, cinq chasseurs Rafale B accompagnés d’un avion-citerne A330 MRTT ont constitué l’ossature de la participation. Le Maroc a déployé huit F-16 soutenus par des hélicoptères Puma dédiés aux évacuations sanitaires et au transport de troupes. Cette complémentarité des moyens illustre la maturité de la coopération bilatérale dans le domaine aérien.
Le Maroc, hub régional de l’entraînement militaire
Grâce à ses infrastructures performantes, sa diversité géographique et sa stabilité institutionnelle, le royaume chérifien s’est imposé comme une destination privilégiée pour les exercices militaires internationaux. Outre Marathon 25 avec la France, le Maroc accueille régulièrement des manœuvres d’ampleur comme African Lion aux côtés des États-Unis, confirmant son statut de partenaire stratégique fiable et son ambition de jouer un rôle central en matière de sécurité dans cette région du globe.
