Levée de l'interdiction d'exportation des produits vivriers au Bénin: Quid du soja et de la noix de cajou ?

Le Bénin vient de marquer un tournant économique majeur avec la levée tant attendue de l’interdiction d’exportation de plusieurs produits vivriers. Annoncée avec une certaine fanfare, cette décision est présentée par le gouvernement comme une mesure clé, visant à accroître les revenus des agriculteurs et à stimuler l’économie rurale. Si l’enthousiasme est palpable parmi les producteurs de maïs, d’igname et de manioc, une question persiste et monte en puissance : à quand le tour des filières du soja et de la noix de cajou, qui, malgré leur potentiel exportateur immense, restent soumises à des restrictions ? L’interdiction d’exportation des produits vivriers avait été mise en place avec l’intention louable de garantir la sécurité alimentaire nationale et de stabiliser les prix sur le marché local. Cependant, cette mesure a parfois eu des conséquences imprévues. Elle a limité la capacité des agriculteurs à bénéficier des prix plus élevés du marché international. Les excédents de production, loin d’être une bénédiction, devenaient parfois un fardeau pour les producteurs. La décision de lever cette interdiction est donc un vent frais pour des milliers d’agriculteurs. Selon le porte-parole du gouvernement, cette démarche s’inscrit dans une vision plus large de prospérité agricole. « Nous voulons que nos agriculteurs s’enrichissent. La libre exportation leur permettra d’accéder à des marchés plus rémunérateurs, d’investir davantage dans leurs exploitations et d’améliorer leurs conditions de vie », a-t-il déclaré, soulignant l’engagement du gouvernement à soutenir le secteur. Cette mesure est censée encourager une production accrue, moderniser les techniques agricoles et, à terme, renforcer la position du Bénin sur le marché régional et international des produits vivriers. Les producteurs peuvent désormais anticiper des retours sur investissement plus intéressants, ce qui pourrait également inciter les jeunes à s’engager davantage dans l’agriculture.

Le paradoxe du soja et de la noix de cajou

Alors que les producteurs de maïs et d’igname se réjouissent de cette nouvelle liberté, certains observateurs se questionnent sur la possibilité d’une extension de cette mesure aux filières soja et noix de cajou. Ces deux filières sont des piliers de l’économie agricole béninoise, avec un potentiel d’exportation et de création de richesse considérable. Le Bénin est un acteur majeur dans la production de noix de cajou en Afrique, et le soja gagne du terrain comme culture de rente. Pourtant, l’exportation brute de ces produits reste soumise à des restrictions, voire des interdictions strictes. La politique gouvernementale vise, pour ces filières, à promouvoir la transformation locale. L’idée est de créer de la valeur ajoutée sur place, de générer des emplois dans l’industrie de transformation et de positionner le Bénin comme un exportateur de produits finis ou semi-finis, plutôt que de matières premières brutes. 🔥 « Restez branché à l’actu béninoise sur notre chaîne WhatsApp officielle ! » en cliquant sur ce lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x

Certes, cette stratégie de transformation locale est louable et visionnaire. Elle répond à une logique de développement industriel et d’autonomisation économique. Mais en attendant la pleine jouissance, les producteurs de soja et de noix de cajou se retrouvent dans une situation délicate. Le cœur de la question réside dans la promesse gouvernementale d’« enrichir les agriculteurs ». Si cette ambition est bien réfléchie et en phase avec les objectifs du gouvernement, la méthode pour l’atteindre semble différer selon les filières. Les producteurs de soja et de noix de cajou, confrontés aux mêmes défis de subsistance et de rentabilité que leurs homologues des produits vivriers, se voient privés des opportunités du marché international pour leurs produits bruts.

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11 réflexions au sujet de “Levée de l'interdiction d'exportation des produits vivriers au Bénin: Quid du soja et de la noix de cajou ?”

  1. vous parlez d’enthousiasme ? quel paysans dispose en ce moment encore de maïs ou d’igname ? dans la situation créée par l’interdiction, ils ont bradé leur stock pour survivre.
    Ces sans cœur, assis dans les bureaux climatisés à Cotonou, ne veulent rien comprendre à la détresse des braves paysans

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  2. Celà fait..des années qu on me traité de région aliste parce que je dénonce l inju stice
    Qui produit toutes les matières premières agricoles
    Qui dont les terres ..cours d’eau. Forêt sont pol lués depuis des années..
    Enfin..qui ramasse..le blé
    Je précise.. depuis 1963..que maga à imposer par la force…le kenaff…coton.. arachides..anacadiers..j ai jamais vu..quelqu un sortir de la pau vreté chez nous

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  3. Ce paradoxe n’existe que dans vos œillères . Comment des intellectuels peuvent continuer à encourager l’exportation des produits domestiques pour lesquels des industries ont été installées localement? Vous n’avez aucune vision des enjeux mondiaux en matière d’industrialisation. La seule manière de nous sortir de la dépendance. Au lieu d’encourager cette vision, vous encourager les visions passéistes. D’où sortez-vous? A quelles écoles avez-vous été?

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    • Toi..tu es trop bê te..et c o n..hein..!!!
      Si la m afia..qui braque nos paysans.. veulent.industrialiser le pays..qu ils aillent.. cultiver..et produire eux même.

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    • Djovi, Aziz t’a donné la réponse ; vous voulez alimenter vos usines , vous payez le prix demandé par nos braves frères paysans , ou vous quittez vos bureaux climatisés pour allez transpirer aux champs.
      Sommes-nous dans une économie libérale oui ou non ?

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      • Libérer la vente des produits vivriers profite en réalité à qui? Aux mêmes qui les ont déjà spoliés et ont amassé de fortune qu’ils utiliseront maintenant pour acheter à bas prix à ces paysans affaiblis. Ces derniers forcément braderont leurs produits aux seuls riches qui les exporteront et s’enrichir ont davantage.
        Ils lèvent la mesure pour eux-mêmes.

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    • C’est vous qui êtes dans le décor. Un lettré taré ne peut avoir qu’un raisonnement livresque.
      Moi, je originaire de Porto-Novo, et pour avoir côtoyé de prêt les paysans dans Nord, je dis que Celui travaille doit disposer des fruits de son labeur sans entrave. Si des personnes venues de l’extérieur veulent acheter mon produit à 100 frs et des groupes de vautours de l’intérieur veulent le même produit à 50 frs, il faut être un idiot comme certains pour nous parler de patriotisme.
      Quand les paysans sont malades et envoyés à l’hôpital, on les soignent par patriotisme ? bien au contraire, on lui ruine sans compassion. Dans le même temps, ceux qui nous bombardent de leçons de patriotisme sont au chaud et vivent sans effort de la sueur des pauvres gens.

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  4. C est pour des raisons électorales..ces mesures
    Mais le peuple travailleur..n est pas dupe
    Ceux qui ont sp olié les paysans..vont rendre compte
    Espèce de siphon eurs..va..!!!
    On va vous confi squer.. jusqu’aux slips

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    • Les slips..sales sont exclus..
      Tous ces mal faiteurs..si phoneurs..affa meurs.et surtout..qui ont end etté notre pays..et transféré..le blé au Brésil et ailleurs.. seront bientôt des apat rides.. pour toujours

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