Mort tragique d'une star de Liverpool (et son frère) dans un accident

La trajectoire fulgurante de certaines vies trouve parfois une fin brutale, là où rien ne l’annonçait. Celle de Diogo Jota, footballeur portugais de 28 ans, avait encore l’odeur du bonheur tout juste scellé. Marié il y a quelques jours à sa compagne de longue date, père comblé de trois jeunes enfants, l’attaquant de Liverpool s’accordait quelques jours de répit, loin des pelouses anglaises. Cette pause, synonyme de célébration familiale, a été tragiquement écourtée sur une route de Zamora, en Espagne, où un accident de voiture lui a coûté la vie ainsi qu’à son frère cadet.

Un drame en pleine parenthèse de bonheur

Tout juste revenu de son mariage célébré en grande pompe, Diogo Jota avait publié, quelques heures avant sa mort, une vidéo évoquant ce moment comme un « jour inoubliable ». L’euphorie de cette union, immortalisée sur Instagram, contrastait cruellement avec le drame survenu peu après minuit, sur l’A-52 à hauteur de Cernadilla. L’accident aurait été causé par l’éclatement d’un pneu lors d’un dépassement, ce qui aurait précipité le véhicule — une Lamborghini — hors de la route, avant qu’il ne prenne feu.

À bord, son frère André Silva, 25 ans, également footballeur professionnel au FC Penafiel (D2 portugaise), n’a pas survécu. Les services de secours, dépêchés rapidement sur les lieux, n’ont pu que constater les décès. Les corps calcinés des deux jeunes hommes ont été retrouvés par les pompiers de la province de Zamora et le personnel médical de Mombuey, alertés par des témoins de la scène.

Un vide dans le football portugais et à Liverpool

Formé à Paços de Ferreira, révélé à Wolverhampton, puis propulsé au plus haut niveau avec Liverpool, Diogo Jota était devenu un élément incontournable de l’équipe nationale portugaise avec 49 sélections et 14 buts. Ses déplacements intelligents, son instinct de buteur et sa faculté à percer les défenses les plus solides en faisaient un atout rare dans le football européen.

L’absence de Liverpool à la Coupe du monde des clubs lui avait offert une respiration dans un calendrier autrement surchargé. Mais cette pause s’est transformée en épilogue. Le club anglais, encore sous le choc, perd bien plus qu’un joueur : une figure exemplaire, appréciée dans le vestiaire comme sur le terrain.

Du côté de la Seleção, c’est toute une génération qui perd l’un des siens. À 28 ans, Jota représentait ce trait d’union entre l’ancienne garde emmenée par Cristiano Ronaldo et la relève incarnée par des talents comme João Félix ou Gonçalo Ramos.

Un accident qui interroge

La violence du choc, l’embrasement du véhicule, le type de voiture impliquée, le moment choisi… Tous ces éléments relancent les discussions autour de la sécurité routière, y compris chez les sportifs de haut niveau, dont les déplacements privés sont souvent effectués dans des véhicules puissants. Les conditions de l’accident, telles que rapportées par l’agence EFE et le média zamora24horas.com, suggèrent un enchaînement brutal, probablement impossible à anticiper, mais qui rappelle la fragilité de l’instant.

À l’image d’autres tragédies routières ayant fauché des personnalités sportives — de José Antonio Reyes à Davide Astori, quoique dans des circonstances différentes —, la disparition de Jota fait écho à cette réalité troublante : même les vies les plus surveillées, les plus scrutées, ne sont jamais à l’abri du sort.

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