Obésité : une étude remet en cause les thèses sur le manque d'activité

Une étude récente publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Science remet en question les idées reçues sur les causes de l’obésité mondiale. Cette recherche révolutionnaire démontre que l’excès calorique alimentaire est un facteur bien plus déterminant dans la prise de poids que le manque d’activité physique.

Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), en 2022, une personne sur huit était obèse. Un chiffre qui a plus que doublé depuis 1990. La tendance n’est d’ailleurs pas à l’accalmie puisque, de plus en plus de personnes sont considérées comme tel. Et si l’activité physique est impérative pour être en bonne santé, bien manger l’est tout autant. C’est en tout cas ce que dévoilent les résultats de la récente étude menée par Amanda McGrosky. Son équipe a réalisé une analyse portant sur 4 213 adultes âgés de 18 à 60 ans, représentant 34 populations distinctes réparties sur six continents.

Des résultats qui défient les conventions

Contrairement aux hypothèses dominantes, les données révèlent que les habitants des pays développés maintiennent paradoxalement une activité physique supérieure à celle des populations moins industrialisées. Après ajustement des variables démographiques et morphologiques, leur dépense énergétique totale ne diffère que marginalement (6 à 11 % de moins).

Cette découverte remet fondamentalement en cause la théorie selon laquelle la sédentarité serait le principal responsable de l’épidémie d’obésité contemporaine. L’analyse statistique montre que la dépense énergétique globale n’explique qu’environ 10 % de l’augmentation de l’obésité dans les nations développées. Les habitudes alimentaires pourraient donc être le principal facteur de surpoids.

L’ultra-transformation alimentaire en accusation

L’étude identifie une corrélation directe et significative entre la consommation d’aliments ultra-transformés et l’accumulation de masse grasse corporelle. Ces produits industriels, notamment les plats préparés, la charcuterie ainsi que les sucreries, perturbent les mécanismes naturels de satiété par leur concentration de nombreux éléments néfastes pour la santé, comme :

  • les additifs,
  • les édulcorants artificiels,
  • les compositions nutritionnelles totalement déséquilibrées.

Ces produits sont pensés et travaillés de façon à être absorbés plus facilement par l’organisme. Résultat, les personnes qui en consomment ont la sensation d’avoir souvent faim. Cela entraîne une suralimentation chronique et donc, la prise de poids.

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