Les pays producteurs de pétrole se préparent à faire face à un avenir où la consommation d’or noir continuera de croître. D’après de nouvelles estimations publiées par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+), la demande mondiale devrait atteindre environ 123 millions de barils par jour à l’horizon 2050.
Ce volume marquerait une augmentation notable de 18,6 % par rapport au niveau actuel. Selon l’organisation, cette évolution s’explique principalement par l’essor économique attendu dans plusieurs régions du globe et par une consommation d’énergie toujours plus importante, en particulier dans les pays en développement.
Des perspectives contrastées
L’OPEP+ indique que si certaines économies accélèrent leurs efforts de transition énergétique, de nombreux marchés continueront de dépendre du pétrole pour soutenir leur croissance et répondre aux besoins d’une population mondiale en hausse. Les transports, l’industrie et la pétrochimie devraient rester les principaux moteurs de la demande.
Dans ce contexte, les pays membres estiment que l’investissement dans les capacités de production et l’optimisation des infrastructures seront essentiels pour répondre à cette consommation croissante. La stabilité de l’approvisionnement et la sécurité énergétique sont considérées comme des priorités stratégiques.
Des enjeux environnementaux qui persistent
La progression attendue du recours aux hydrocarbures risque toutefois de compliquer la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. De nombreuses voix appellent déjà à renforcer les efforts de diversification énergétique afin de limiter les conséquences du changement climatique.
Pour l’OPEP+, la solution passe par une approche équilibrée qui permette à la fois de soutenir le développement économique et d’investir dans les technologies plus propres. L’organisation rappelle que la demande future devra être gérée avec prudence, afin d’assurer un accès abordable à l’énergie tout en réduisant progressivement l’empreinte environnementale.
La trajectoire projetée par l’OPEP+ laisse entrevoir un avenir où le pétrole conservera un rôle central, même si les énergies renouvelables poursuivent leur progression.