Russie : l'UE accentue la pression en pleine guerre

Dans une dynamique de fermeté constante vis-à-vis du Kremlin depuis février 2022, l’Union européenne vient de franchir une nouvelle étape en adoptant un 18e train de sanctions contre la Russie. L’objectif reste inchangé : affaiblir les ressources financières de Moscou pour entraver sa capacité à poursuivre la guerre en Ukraine. Ce nouveau dispositif, qualifié de particulièrement sévère par les diplomates européens, marque une inflexion notable dans la stratégie de pression économique.

La mesure centrale de ce paquet concerne la réduction du prix plafond du pétrole russe destiné à l’exportation. Fixé jusque-là à 60 dollars le baril, ce seuil est désormais abaissé à un peu plus de 45 dollars, soit une décote de 15 % par rapport au prix moyen constaté sur les marchés. À l’image d’un thermomètre ajustable, le nouveau mécanisme prévoit une adaptation automatique du plafond si les prix mondiaux du pétrole chutent, tout en conservant un différentiel de 15 %. Une formule qui se veut à la fois dissuasive pour les revenus russes et souple pour le contexte géopolitique mouvant.

Une levée de veto sous condition

L’adoption de ce 18e paquet n’a pas été de tout repos. La Slovaquie, qui bloquait jusqu’alors son adoption, a finalement donné son feu vert après avoir obtenu des assurances de la Commission européenne sur la sécurité de son approvisionnement en gaz. Bratislava redoutait que la stratégie énergétique de l’UE, visant à se passer totalement du gaz russe d’ici 2027, ne mette en péril sa propre stabilité énergétique. Cette concession souligne les tensions internes que doivent surmonter les États membres pour afficher une unité face à Moscou.

Ce bras de fer diplomatique révèle l’équilibre fragile entre solidarité européenne et intérêts nationaux. Il rappelle aussi combien l’énergie reste au cœur de l’architecture géopolitique européenne, avec des États qui, tout en soutenant l’Ukraine, veillent à ne pas sacrifier leur sécurité énergétique.

Un signal adressé au Kremlin et au-delà

Avec ce nouveau volet de sanctions, l’Union européenne espère non seulement intensifier la pression économique sur la Russie, mais aussi convaincre ses alliés de renforcer les mesures de rétorsion. Jusqu’à présent, les États-Unis se sont montrés réticents à revoir à la baisse le prix plafond convenu lors du sommet du G7, préférant maintenir le cap initial de 60 dollars. Bruxelles espère que l’évolution du contexte énergétique incitera Washington à reconsidérer sa position.

Au-delà des chiffres, ce 18e paquet symbolise une tentative de fermer davantage les vannes financières qui alimentent l’effort de guerre russe. Chaque dollar retiré à l’exportation du pétrole est perçu comme un projectile de moins dans l’arsenal de Moscou. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, l’a exprimé sans détour : la pression sera maintenue tant que la guerre se poursuivra. Une déclaration qui résonne comme un avertissement, mais aussi comme un engagement de long terme dans un conflit qui redéfinit les équilibres du continent.

5 réflexions au sujet de “Russie : l'UE accentue la pression en pleine guerre”

  1. « Avec ce nouveau volet de sanctions, l’Union européenne espère non seulement intensifier la pression économique sur la Russie, mais aussi convaincre ses alliés de renforcer les mesures de rétorsion »

    A ce niveau-là, espérer, c’est un peu léger !
    On ne tue pas un ours avec une tapette à mouches. Après 17 paquets de sanctions, qui n’ont eu aucun effet, ils devraient avoir compris que c’est plus toxique pour eux que pour les Russes.
    Mais NON, c.o.n.s à ce point, c’est de la rage

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    • La petite vieille est pas réputée pour son intelligence. Elle applique les ordres de son sponsor, point barre. Faut reconnaître que celui-ci la protège plutôt bien. Au vu du nombre d’erreurs, de c***ries et de scandales, elle aurait dû sauter depuis longtemps

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      • En fait, ils ont dû l’exfiltrer à BXL parce qu’elle est archi-crâmée en Teutonie. Il y a quelques juges qui l’attendent de pied ferme là-bas. Pour l’instant, elle fait jouer l’immunité de sa fonction. Donc elle continuera de déconner, question de survie pour elle.

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        • Si elle se contentait de rien faire, comme son prédécesseur, elle serait moins toxique. Elle est à vomir. On en est presque à souhaiter que ce machin bruxellois explose et que les Etats reprennent leur souveraineté.

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