Sénégal : Le BFEM c'est aujourd'hui

Au moment où les élèves sénégalais franchissent ce mercredi matin les portes des centres d’examen pour affronter les épreuves du Brevet de Fin d’Études Moyennes (BFEM), la tension est palpable autant chez les candidats que chez leurs parents. Ce climat de concentration est accentué par les rappels fermes lancés ces dernières semaines sur l’interdiction stricte des téléphones portables dans les centres, à la suite de plusieurs incidents récents impliquant des élèves de terminale. Des cas d’arrestation ont été enregistrés, renforçant la vigilance dans tous les établissements accueillant des examens officiels.

Face à ce contexte sensible, les autorités éducatives veulent rassurer. À la veille du démarrage, Momar Bassine Sarr, chef de la Division des Examens et Concours Scolaires, a tenu à livrer un message de confiance aux familles. « Actuellement, tout est fin prêt. Le ministère de l’Éducation nationale a finalisé l’ensemble du processus organisationnel. Les épreuves ont été levées, avec une priorité donnée aux régions éloignées afin de sécuriser les documents à temps », a-t-il affirmé sur les ondes de de la RTS.

Une organisation logistique massive

Pour cette édition 2025, 191 823 candidats sont attendus dans les salles, dont une majorité de filles : 111 956, soit 58,36 % du total. Derrière ces chiffres, c’est toute une machine logistique qui s’est mise en branle pour garantir le bon déroulement des épreuves sur l’ensemble du territoire. Pas moins de 1 192 centres d’examen ont été mobilisés, chacun dirigé par un chef de centre. L’encadrement est assuré par 1 341 présidents de jury, appuyés par 12 790 surveillants et 6 705 secrétaires répartis dans 6 395 salles.

Ce déploiement reflète l’ampleur et l’importance stratégique de cet examen, considéré comme une étape charnière dans le parcours scolaire. Le ministère de l’Éducation nationale, conscient des enjeux, a renforcé ses dispositifs pour éviter toute faille, en particulier en matière de fraude et de diffusion anticipée des sujets, un fléau que les nouvelles technologies ont exacerbé ces dernières années.

Une étape décisive pour des milliers de jeunes

Pour de nombreux élèves, le BFEM n’est pas seulement un examen. Il marque un tournant dans la scolarité, avec la perspective d’accéder au lycée et de se rapprocher du baccalauréat. Dans un pays où l’accès équitable à une éducation de qualité reste un défi, cette étape est parfois décisive pour tracer un avenir scolaire ou professionnel. Dans ce contexte, la rigueur de l’organisation devient un facteur clé pour garantir l’équité et la crédibilité des résultats.

En ce jour de début d’épreuves, élèves, parents et membre des structures scolaires retiennent leur souffle. Entre espoirs individuels et enjeux nationaux, le BFEM 2025 incarne une promesse à tenir : celle de permettre à chaque élève, quel que soit son lieu de résidence, de concourir dans des conditions justes et sécurisées;

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