Uranium en Afrique : la Russie sur le point de finaliser un projet

La Tanzanie s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire minière. D’ici quelques années, le pays pourrait accueillir sa toute première mine d’uranium, un projet porté par la filiale locale du groupe russe Rosatom. Un chantier d’envergure dont les effets économiques pourraient être notables pour la région.

Selon les informations publiées par l’Agence Ecofin, Mantra Tanzania, branche opérationnelle de Rosatom dans le pays, a relancé les travaux sur le site de Mkuju River. Le projet, en sommeil depuis 2017, entre désormais dans une phase active, avec la mise en place d’une usine pilote sur le terrain. Ce dispositif doit permettre de peaufiner le modèle de production avant le lancement officiel de la mine.

Les premiers coups de pioche de la construction sont attendus au premier trimestre 2026. L’objectif affiché est clair : produire jusqu’à 3000 tonnes d’uranium par an. Ce niveau de rendement positionnerait Mkuju River comme un site stratégique dans l’approvisionnement mondial de ce minerai, essentiel notamment à la production d’énergie nucléaire.

Mais au-delà des chiffres, le projet pourrait transformer localement l’économie tanzanienne. Plus de 4000 emplois directs et indirects pourraient être créés. Une opportunité considérable pour le secteur minier, mais aussi pour les zones rurales proches du site, souvent peu intégrées aux grandes filières industrielles.

Ce choix stratégique de Rosatom illustre également la manière dont la Russie entend renforcer sa présence sur le continent africain, en nouant des partenariats dans les secteurs énergétiques clés. Pour la Tanzanie, l’enjeu est de valoriser ses ressources naturelles tout en encadrant les retombées environnementales et sociales d’un tel projet.

La mise en service de la mine est envisagée pour 2029. D’ici là, les autorités tanzaniennes devront s’assurer que les travaux respectent les normes en vigueur et s’intègrent dans une logique de développement durable. Car l’exploitation de l’uranium, bien qu’utile à la transition énergétique, reste un sujet sensible sur le plan écologique.

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