Uranium en Afrique : un gros projet va bientôt démarrer

Le Botswana, connu depuis longtemps pour ses mines de diamants, confirme progressivement son statut de pays minier aux multiples richesses. Le sous-sol botswanais recèle un fort potentiel en uranium, un atout qui suscite un intérêt croissant des investisseurs internationaux engagés dans la transition énergétique.

Dernière illustration en date, Pioneer Lithium, une compagnie canadienne, a obtenu un permis d’exploration sur le projet Botsalano. L’information a été relayée par l’AgenceEcofin, qui précise que ce permis couvre un territoire de 815 km². Il s’agit pour Pioneer Lithium d’un pas décisif dans sa stratégie d’expansion sur le marché africain de l’uranium.

Selon les responsables de l’entreprise, l’acquisition de Botsalano renforce leur ambition de devenir un acteur majeur de la fourniture de matières premières destinées aux énergies bas carbone. Le projet s’inscrit dans une dynamique mondiale où la demande en uranium progresse, sous l’effet du développement de centrales nucléaires et de la recherche de sources d’électricité moins polluantes.

Le Botswana, grâce à un cadre réglementaire jugé stable et à une volonté politique de diversifier l’économie, apparaît comme une destination attractive pour les projets miniers. Les autorités multiplient les initiatives pour faciliter l’accès aux permis et encourager l’exploration, tout en veillant à la préservation de l’environnement et à la création d’opportunités locales.

Pour Pioneer Lithium, le site de Botsalano ouvre la perspective d’évaluer rapidement la qualité et les volumes de minerai. Les premières étapes consisteront à lancer des études géologiques et à engager des levés géophysiques détaillés. Si les résultats sont concluants, l’entreprise pourra préparer un plan d’exploitation plus large, qui viendra compléter son portefeuille africain déjà composé d’autres actifs dans la prospection uranifère.

Les observateurs estiment que l’essor des projets comme Botsalano pourrait, à terme, positionner le Botswana comme un fournisseur important d’uranium, aux côtés de pays comme le Niger ou la Namibie. Cette évolution offrirait au pays une nouvelle source de revenus et contribuerait à consolider son économie, encore très dépendante de quelques filières extractives.

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