Le Burkina Faso, multiplie les initiatives pour diversifier ses partenariats militaires afin de faire face à ses défis sécuritaires. En effet, le pays d’Afrique de l’Ouest cherche à s’appuyer sur des alliés capables de partager leur expertise et de soutenir le développement de ses capacités opérationnelles.
Cette orientation intervient alors que le pays est indirectement impliqué dans des tensions régionales avec l’Algérie. Membre de l’Alliance des États du Sahel (AES) aux côtés du Mali et du Niger, le Burkina Faso s’est trouvé engagé derrière Bamako lors de l’escalade diplomatique qui a suivi l’abattage d’un drone malien près de la frontière algérienne. Bien que Ouagadougou n’ait pas été directement impliqué, ce positionnement régional a renforcé la nécessité de consolider ses relations militaires avec des partenaires possédant une somme d’expertise.
Une coopération concrète avec le Maroc
C’est dans ce cadre que le Maroc et le Burkina Faso ont décidé de renforcer leur coopération sécuritaire. Selon le média Sidwaya info, une délégation marocaine composée d’officiers de la Gendarmerie et de l’Unité de secours et de sauvetage des Forces Armées Royales a séjourné au Burkina Faso. La délégation a visité le Centre national de déminage, le Centre cynotechnique du Génie militaire et la Gendarmerie nationale. Ces visites ont permis de discuter des axes de coopération autour de la lutte contre les engins explosifs improvisés (EEI) et du domaine cynotechnique, deux secteurs où le Maroc dispose d’une expertise reconnue.
Pour les autorités burkinabées, ce rapprochement militaire constitue une étape majeure pour renforcer leurs capacités de réponse aux menaces sécuritaires internes et régionales, tout en diversifiant les partenariats stratégiques. Pour Rabat, cette coopération traduit la volonté de partager son savoir-faire en matière de sécurité et de soutenir la stabilité dans la région du Sahel.



