Le programme européen du futur avion de combat cristallise de fortes tensions entre la France et l’Allemagne. Au cœur du désaccord, la gouvernance industrielle et le rôle des maîtres d’œuvre, alors que l’avenir du projet reste incertain.
Un projet commun sous pression
Le Système de combat aérien du futur (SCAF), mené conjointement par la France, l’Allemagne et l’Espagne, vise à développer un avion de nouvelle génération capable de remplacer le Rafale et l’Eurofighter à l’horizon 2040. Il s’agit d’un programme de défense stratégique, estimé à plusieurs dizaines de milliards d’euros, censé garantir l’autonomie militaire européenne.
Le désaccord actuel porte sur la direction du projet. Dassault Aviation, chargé de concevoir l’avion de combat, réclame une gouvernance plus claire et une liberté accrue dans le choix des sous-traitants. Airbus, soutenu par Berlin et Madrid, refuse toute remise en cause des équilibres définis lors du lancement de la première phase. Le ministère allemand de la Défense a d’ailleurs averti que céder aux demandes françaises mettrait en danger les capacités futures de l’appareil.
Un blocage aux conséquences incertaines
Le contexte rappelle d’autres débats européens où la répartition des rôles entre industriels est devenue un sujet sensible. Le programme a déjà pris du retard, alors que la phase 2 devait permettre de construire des démonstrateurs en vue d’essais en vol. Si le différend persiste, certains analystes estiment que d’autres pays pourraient revoir leur niveau d’engagement.
Cette querelle survient dans un environnement marqué par une montée des dépenses militaires en Europe depuis la guerre en Ukraine. Elle soulève aussi la question de la place des industriels nationaux dans de grands projets de défense, un sujet régulièrement abordé lors des discussions sur la coopération européenne.
Reste à savoir si Paris et Berlin parviendront à dépasser ces divergences afin d’assurer la poursuite d’un programme considéré comme central pour l’avenir de l’aviation de combat européenne.




Les allemands prennent le françouzes pour des c+0+n+s.
Et ils ont bien raison.