À Addis-Abeba, les autorités éthiopiennes ont confirmé le lancement d’un projet d’envergure : la construction d’un nouvel aéroport international à Bishoftu, au sud-est de la capitale. Prévu pour être achevé d’ici 2029, ce complexe devrait accueillir jusqu’à 100 millions de passagers par an. Avec un budget estimé entre 6 et 7,8 milliards de dollars, ce programme bénéficie du soutien financier de la Banque africaine de développement. L’ambition affichée est de faire de l’Éthiopie un centre incontournable du transport aérien africain et de renforcer la connectivité régionale et mondiale. Cette annonce s’inscrit dans une vague de projets d’infrastructures qui se multiplient à travers le continent.
Un projet stratégique pour l’Éthiopie
Le futur Abusera International Airport, également connu sous le nom de Bishoftu International, se situera à environ 45 kilomètres d’Addis-Abeba. Il comprendra quatre pistes et des terminaux capables de gérer progressivement une montée en charge : 60 millions de passagers attendus dès 2040 avant d’atteindre la capacité maximale. Pour Ethiopian Airlines, déjà considérée comme l’une des compagnies les plus dynamiques d’Afrique, ce hub doit offrir une base moderne pour consolider ses ambitions intercontinentales.
Le site retenu reflète la volonté d’anticiper la saturation de l’aéroport de Bole, qui ne suffit plus à absorber le flux croissant. Les autorités misent sur une conception adaptée aux standards internationaux, tant pour les voyageurs que pour le fret aérien. L’objectif est de positionner l’Éthiopie comme un carrefour entre l’Afrique, l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie.
Le financement partiel de la Banque africaine de développement, à hauteur de 500 millions de dollars annoncés à l’été 2025, marque un signal fort en faveur de ce projet. D’autres partenariats sont attendus pour compléter le plan de financement global. Cette infrastructure pourrait figurer parmi les plus importantes jamais construites sur le continent. Une analyse complémentaire sur les implications économiques pourra constituer un futur contenu de référence pour approfondir la portée du projet.
Pour un pays enclavé comme l’Éthiopie, le transport aérien représente un levier crucial de croissance. Ce futur aéroport pourrait renforcer la place d’Addis-Abeba dans les échanges commerciaux, attirer de nouvelles compagnies et stimuler le tourisme. Des perspectives qui ouvrent la voie à de potentielles collaborations internationales, sujet qui pourrait faire l’objet d’un contenu détaillé.
Un continent en pleine transformation aéroportuaire
La décision éthiopienne s’inscrit dans une dynamique plus large : plusieurs pays africains investissent dans de nouveaux terminaux ou agrandissent leurs aéroports existants. Ces projets traduisent une volonté de répondre à la hausse du trafic et d’améliorer la compétitivité face aux grandes plateformes mondiales.
Au Rwanda, le Bugesera International Airport est conçu pour renforcer Kigali comme point de passage stratégique en Afrique de l’Est. Au Burkina Faso, l’aéroport Ouagadougou-Donsin doit remplacer une infrastructure vieillissante. En Somalie, un nouvel aéroport international est en cours de construction à Mogadiscio pour accompagner le développement du trafic civil. Chacun de ces projets, bien que de moindre ampleur, participe à la même ambition : doter le continent d’infrastructures adaptées aux besoins futurs.
Cette multiplication de chantiers traduit aussi un changement de cap sur le plan économique. De nombreux gouvernements considèrent désormais l’aviation comme un secteur prioritaire pour stimuler la croissance et diversifier leurs économies. Les investissements ne se limitent pas aux terminaux mais incluent également des systèmes de navigation aérienne et des dispositifs de sécurité renforcés. Ce cadre modernisé crée des opportunités de partenariat avec des acteurs étrangers, un thème qui pourrait être développé dans des analyses spécialisées.
Le cadre juridique joue un rôle structurant. La Déclaration de Yamoussoukro, adoptée par plusieurs États africains pour libéraliser le ciel, favorise une ouverture accrue du marché aérien. Les grands aéroports en projet pourraient accélérer cette intégration et renforcer l’interconnexion régionale. Toutefois, les défis financiers et environnementaux demeurent importants : les coûts élevés et les impératifs liés à la durabilité incitent les concepteurs à privilégier des solutions plus efficaces et respectueuses des engagements climatiques.
La réalisation de l’aéroport d’Abusera, annoncée pour 2029, illustre cette volonté de préparer l’avenir. Si les délais sont respectés, l’Éthiopie disposera de la plus vaste infrastructure aéroportuaire d’Afrique, symbole d’une transformation profonde du secteur aérien sur le continent.


