Le corps d’Alain Christophe Traoré, connu sous le nom d’Alino Faso, doit arriver ce lundi 18 août 2025 à l’aéroport de Ouagadougou. Ce rapatriement met fin à plusieurs semaines de démarches entre les autorités burkinabè et la famille, dans un climat marqué par des interrogations persistantes sur les causes de son décès en Côte d’Ivoire.
Un rapatriement très attendu à Ouagadougou
Le gouvernement du Burkina Faso a confirmé que la dépouille d’Alino Faso sera accueillie à 14 h 25 à l’aéroport international de Ouagadougou. Cette étape représente une demande forte de la famille Traoré et de nombreuses associations qui réclamaient un retour digne afin de permettre des obsèques nationales. Des organisations de la société civile avaient déjà organisé des marches et veillées pour exiger à la fois ce rapatriement et la manifestation de la vérité.
Ce retour devrait aussi ouvrir la voie à une cérémonie publique, dont les modalités seront précisées ultérieurement. Plusieurs voix estiment que cette étape constitue un symbole fort pour la population, au-delà du simple transfert de corps.
Un décès entouré de doutes et d’enquêtes
Alino Faso avait été retrouvé mort le 24 juillet 2025 à l’École de gendarmerie d’Abidjan, où il était détenu depuis plus de six mois. Les autorités ivoiriennes avancent la thèse d’un suicide par pendaison, évoquant également une tentative d’ouverture des veines. Cette version est contestée par le gouvernement burkinabè, qui souligne des incohérences et insiste sur le manque de communication officielle envers la famille et l’ambassade.
Face à ces divergences, une enquête judiciaire a été ouverte à Ouagadougou pour examiner les accusations de torture et d’assassinat. La mobilisation citoyenne, portée notamment par la Coordination nationale des associations de veille citoyenne, continue de réclamer justice et transparence. Ces revendications s’inscrivent dans un contexte plus large de coopération judiciaire entre les deux pays, qui sera déterminante pour l’établissement des responsabilités. Le rapatriement de ce lundi marque une étape clé d’un dossier qui reste au centre de l’attention nationale et régionale.



