Les relations entre la Corée du Nord et les États-Unis restent tendues, marquées par une défiance persistante et des affrontements diplomatiques récurrents. Pour le régime de Kim Jong-un, soutenu par Moscou et Pékin, la possession de l’arme nucléaire constitue une assurance vitale contre toute tentative de renversement encouragée par Washington.
La présence des troupes américaines en Corée du Sud et les exercices militaires conjoints organisés régulièrement avec Séoul sont perçus par Pyongyang comme des provocations directes à sa sécurité nationale. Cette interprétation pousse la Corée du Nord à accélérer ses programmes d’armement, notamment le développement de missiles intercontinentaux capables de frapper le sol américain.
Une escalade rhétorique préoccupante
Le leader nord-coréen a durci son discours ces dernières semaines, dénonçant les manœuvres américano-sud-coréennes comme des préparatifs de guerre masqués en exercices de défense. Cette rhétorique agressive s’accompagne d’une modernisation accrue des capacités militaires du pays, visant à renforcer sa posture de dissuasion.
La visite de Kim Jong-un à bord d’un destroyer nouvellement rénové, le Choe Hyon, symbolise cette volonté d’affirmer la puissance navale de la Corée du Nord. Ce navire incarne les ambitions technologiques du régime, qui cherche à doter sa flotte de capacités nucléaires opérationnelles.
Des positions diplomatiques irréconciliables
Malgré l’escalade, Séoul affirme maintenir une porte ouverte au dialogue avec Pyongyang. Pourtant, les exercices militaires communs avec les États-Unis, prévus pour durer onze jours et incluant des tirs réels, révèlent une stratégie axée sur la fermeté face aux provocations nord-coréennes. Ces démonstrations de force soulignent la détermination de l’alliance à préserver sa capacité de riposte.
De son côté, Washington semble avoir mis le dossier nord-coréen, un peu entre parenthèses. L’exécutif privilégie ses travaux sur un accord de paix entre Kiev et Moscou ainsi qu’une résolution du conflit à Gaza, plutôt que de Pyongyang, avec qui les relations se sont un temps réchauffées (on se souvient de la rencontre entre Kim Jong-un et Donald Trump, notamment à Singapour) avant de finalement revenir à un état plus tendu.



