L’Algérie enregistre un revirement économique majeur au premier trimestre 2025, passant d’un excédent commercial positif à un déficit significatif. Alors qu’elle affichait un excédent d’environ 114,3 milliards de dinars à la même période l’an dernier, le pays fait désormais état d’un déficit de 269,3 milliards de dinars. Cette évolution met en lumière un déséquilibre marqué entre ses exportations et ses importations, selon un document de l’Office National des Statistiques (ONS).
Repli des exportations et envolée des importations
Les recettes tirées des ventes à l’étranger montrent un recul notable, avec une baisse globale des exportations dépassant les 5 %. Cette contraction touche particulièrement les produits hors hydrocarbures, qui connaissent un effondrement en volume, accentuant la dépendance du pays aux revenus pétroliers et gaziers, eux-mêmes en léger repli tant en volume qu’en valeur.
En parallèle, la facture des importations grimpe fortement, affichant une hausse proche de 20 % par rapport à la même période l’année précédente. Cette augmentation amplifie le déséquilibre commercial et reflète une demande intérieure soutenue, mais non compensée par la performance des exportations.
Les défis économiques et la nécessité de diversification
Ce basculement souligne la difficulté pour l’Algérie à élargir son tissu exportateur au-delà du secteur énergétique. La baisse importante des volumes exportés hors hydrocarbures met en exergue les limites de la diversification économique, alors même que le pays cherche à réduire sa dépendance aux fluctuations des prix internationaux de l’énergie.
Pour maintenir un équilibre commercial plus sain, il devient crucial d’améliorer la compétitivité des autres secteurs économiques et de maîtriser la progression des importations, afin de mieux répondre aux besoins nationaux sans creuser davantage le déficit.
Un indicateur clé pour les perspectives économiques nationales
Le déficit commercial du premier trimestre 2025 doit être considéré comme un signal important dans la trajectoire économique de l’Algérie. Il traduit les tensions actuelles sur la capacité du pays à équilibrer ses échanges extérieurs dans un environnement mondial incertain, et met en lumière l’urgence de mesures adaptées pour soutenir la croissance économique durable.



