Les relations entre Pékin et Canberra connaissent de nouvelles turbulences. Le ministère chinois de la Sécurité d’État a réagi avec vigueur aux propos du directeur de l’ASIO, Mike Burgess, qui a accusé des ressortissants chinois d’opérer en Australie. La controverse ravive les tensions bilatérales malgré une récente tentative de rapprochement.
Les déclarations de Canberra ravivent les tensions
Le chef de l’ASIO, Mike Burgess, a affirmé fin juillet que la Chine faisait partie des trois principaux pays menant des activités d’espionnage contre l’Australie. Dans son discours, il a évoqué 24 opérations majeures d’ingérence étrangère déjouées en trois ans. Selon lui, « les États-nations espionnent à des niveaux sans précédent », une formule qui visait implicitement Pékin.
Ces mises en garde interviennent quelques mois seulement après la visite du Premier ministre Anthony Albanese en Chine, qui visait à relancer un dialogue bilatéral marqué par plusieurs années de tensions commerciales et diplomatiques. Pour Canberra, la menace étrangère justifie un renforcement du cadre légal sur la sécurité nationale, un sujet déjà débattu au Parlement et pouvant être approfondi dans un futur article spécialisé.
La riposte de Pékin et le contexte bilatéral
Le ministère chinois de la Sécurité d’État a publié une déclaration sur son compte officiel, accusant l’Australie de « se poser en victime » tout en menant des activités clandestines sur le sol chinois. Pékin assure avoir démantelé plusieurs affaires d’espionnage impliquant des agents australiens, arguant que ces mesures ont « préservé la souveraineté et les intérêts de développement » du pays.
Cette réaction intervient alors que les agences de renseignement australiennes insistent sur la « menace sérieuse » que représentent les activités étrangères.
La confrontation verbale souligne l’absence de confiance mutuelle malgré les gestes diplomatiques récents. Certains analystes estiment que cette spirale d’accusations pourrait compliquer davantage les échanges commerciaux, un domaine où les deux pays restent fortement liés et qui pourrait faire l’objet d’une analyse plus approfondie. La confrontation ouverte entre Pékin et Canberra illustre la fragilité des relations sino-australiennes, oscillant entre volonté de coopération économique et méfiance sécuritaire persistante.


