Europe: Trump critique les réglementations du numérique

L’Union européenne renforce son arsenal juridique pour encadrer les géants américains du numérique, avec des textes phares comme le Digital Services Act (DSA), le Digital Markets Act (DMA) et l’AI Act. Objectif : garantir une concurrence loyale, protéger les données des utilisateurs et encadrer l’innovation.

Pour Bruxelles, ces règles sont des garde-fous indispensables à la fois pour les entreprises mais aussi pour les citoyens et leurs données personnelles. Du côté des entreprises américaines, le son de cloche est bien différent, ces règles étant perçues comme des freins discriminatoires qui menacent leur compétitivité.

Discussions, accords commerciaux et volte-face

Un accord commercial récent avec l’administration Trump semblait pourtant apaiser les tensions, malgré des droits de douane asymétriques de 15 % sur les produits européens. Las, le 25 août 2025, un message explosif de Donald Trump sur Truth Social a tout remis en cause. Le président américain a brandi la menace de nouvelles taxes contre les pays imposant des réglementations numériques jugées hostiles aux intérêts de la Silicon Valley.

L’escalade des tensions transatlantiques

Sans citer nommément l’UE, la déclaration de Trump vise clairement ses lois numériques. Il exige leur abrogation, les qualifiant de punitives, et exerce une pression directe sur Bruxelles. Une position qui fait écho aux lobbyings intensifs de Meta et consorts, qui dénoncent depuis des mois des règles trop contraignantes.

L’UE, elle, reste intransigeante : ces réglementations sont non négociables, essentielles pour protéger les consommateurs et équilibrer le marché. Mais la menace de sanctions douanières supplémentaires risque d’envenimer les relations commerciales et d’alimenter un conflit ouvert entre deux visions opposées : la souveraineté numérique européenne d’un côté, la défense acharnée des géants tech américains de l’autre.

Un dilemme stratégique pour Bruxelles

L’Europe se retrouve face à un choix cornélien. Résister pourrait déclencher des représailles économiques et impacter son économie au global. En revanche, céder pourrait affaiblir la crédibilité de la région et réduire à néant ses ambitions d’autonomie, pourtant jugées essentielles par une partie des experts et des professionnels engagés.

Laisser un commentaire