Fortunes au Maghreb : ce pays abrite 2 700 millionnaires

Le patrimoine privé en Algérie attire de plus en plus l’attention des analystes internationaux. D’après le média Observalgerie, qui cite le rapport Africa Wealth Report 2025 publié par Henley & Partners, le pays compte désormais 2 700 millionnaires en dollars américains. Ce chiffre place l’Algérie derrière l’île Maurice mais devant le Ghana, confirmant sa présence dans le groupe intermédiaire des économies africaines en matière de richesse privée.

Une élite qui se consolide

Parmi ces fortunes, le rapport signale aussi l’existence d’une dizaine de centi-millionnaires, disposant chacun d’un patrimoine supérieur à 100 millions de dollars. Cette catégorie, plus restreinte, reflète l’émergence d’une élite économique influente, souvent liée à des secteurs stratégiques comme l’énergie, la finance ou l’immobilier. Si l’Algérie progresse, le fossé reste large avec les champions africains. L’Afrique du Sud domine le classement avec 41 100 millionnaires, suivie par l’Égypte avec 14 800 et le Maroc avec 7 500. Ce contraste met en lumière les écarts de dynamisme économique, mais aussi les différences de politiques d’investissement et d’ouverture financière entre les pays.

La montée du nombre de millionnaires en Algérie peut être perçue comme un signe positif de diversification de la richesse. Elle illustre la capacité du pays à générer des fortunes en dehors du cercle strictement public. Cependant, cette évolution pose aussi des questions sur la redistribution et l’impact réel sur la société. Dans un contexte marqué par des défis sociaux et une dépendance persistante aux hydrocarbures, la concentration de richesses pourrait accentuer les inégalités si elle n’est pas accompagnée de réformes structurelles.

L’intérêt de ce classement n’est pas seulement de compter les millionnaires. Il permet aussi de mesurer la solidité de l’environnement économique, la confiance des investisseurs et la capacité des gouvernements à créer un climat propice à l’accumulation de patrimoine. Dans le cas de l’Algérie, les prochaines années diront si cette croissance de fortunes privées s’accompagne d’un renforcement du tissu productif ou si elle reste concentrée dans quelques poches d’activité.

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