Alors que la guerre en Ukraine se prolonge, les lignes de front ne se dessinent plus seulement entre armées nationales. Elles incluent depuis déjà quelque temps des volontaires venus du monde entier, parmi lesquels figurent un nombre croissant de ressortissants africains, enrôlés tant du côté russe qu’ukrainien. Ce phénomène met en lumière des trajectoires individuelles complexes, souvent façonnées par des circonstances économiques ou migratoires.
Des Africains capturés dans les rangs de l’armée russe
Un rapport élaboré par l’initiative ukrainienne « Je veux vivre », en collaboration avec le ministère de la Défense et les services de renseignement, souligne la présence de combattants étrangers dans les troupes russes. Des citoyens de Somalie, Maroc, Cameroun et Égypte y sont identifiés parmi les détenus capturés sur le territoire ukrainien. Ce document met en garde contre les dangers liés à ce type d’engagement, affirmant que les promesses financières ou migratoires formulées lors du recrutement peuvent masquer une réalité beaucoup plus brutale.
À ce jour, plus d’une centaine de mercenaires venus de 33 pays différents seraient retenus en captivité en Ukraine. Le rapport précise que ces prisonniers sont traités conformément aux normes internationales applicables aux prisonniers de guerre, recevant notamment la visite régulière du Comité international de la Croix-Rouge. Certaines ambassades, lorsqu’elles sont informées, dépêchent également du personnel consulaire pour s’assurer de leur état de détention.
De l’université au champ de bataille : l’exemple de Brahim Saadoun
À l’opposé, certains ressortissants africains ont rejoint les forces armées ukrainiennes. C’est le cas de Brahim Saadoun, étudiant marocain en Ukraine, qui avait décidé de s’enrôler. Fait prisonnier lors d’un affrontement près de Volnovakha, il avait été condamné à mort par un tribunal affilié aux forces séparatistes de Donetsk. Cette sentence avait suscité une vague de réactions internationales, avant que son sort ne change grâce à une médiation orchestrée par l’Arabie saoudite. Il a depuis été libéré et est retourné dans son pays d’origine.
Ce cas emblématique révèle la porosité entre statut civil et engagement militaire dans un contexte de guerre totale, où les volontaires étrangers peuvent rapidement devenir des cibles ou des instruments de pression politique.
Une logique de recrutement qui dépasse l’Afrique
Le rapport révèle que des ressortissants de 121 pays ont rejoint les rangs de l’armée russe, ce qui souligne l’ampleur mondiale du phénomène. Si une partie de ces combattants est recrutée en Afrique, d’autres viennent d’Asie, d’Europe de l’Est ou d’Amérique latine. Les motivations varient : promesse d’un visa, espoir d’un salaire, ou simple fuite d’un contexte instable.
À l’inverse, l’armée ukrainienne continue d’ouvrir ses portes aux volontaires étrangers, notamment à travers sa Légion internationale, lancée dès les premières semaines du conflit. L’implication de ces individus, bien que souvent mise en avant dans la communication de guerre, reste soumise à de fortes incertitudes juridiques et diplomatiques en cas de capture.
Une guerre aux ramifications transcontinentales
La présence de combattants étrangers dans la guerre russo-ukrainienne illustre une dynamique de plus en plus visible : la mondialisation des conflits. Le champ de bataille ne se limite plus à ses protagonistes initiaux. Des hommes venus de régions éloignées sont désormais impliqués, parfois sans avoir conscience des enjeux géopolitiques auxquels ils sont associés.
Ces engagements posent la question des responsabilités — tant pour les pays d’origine que pour les puissances qui recrutent — et soulignent les risques encourus par ceux qui voient dans ces conflits une opportunité économique ou une échappatoire migratoire. Une réalité qui s’impose peu à peu comme un trait marquant des guerres contemporaines.




« … plus d’une centaine de mercenaires venus de 33 pays différents … »
3 pelés, 2 tondus par pays …. pas de quoi en faire péter une pendule
De la VRAIE INFO, please
Les colombiens, péruviens, mexicains et les ressortissants des pays membres de l’OTAN peuvent combattre pour l’Ukraine sans aucune indignation…
Quel monde !