Le Maroc a abrité, en août 2025, la 82ᵉ session de l’Institut de droit international (IDI), un rendez-vous majeur qui consacre son engagement en faveur du droit international et son rôle dans la construction d’un ordre juridique mondial. Dans un message adressé aux participants, le roi Mohammed VI a rappelé la vocation universelle du droit, affirmant que le Royaume place la primauté des normes internationales au cœur de sa diplomatie.
Dans son discours sur place, le roi a pointé les tensions qui fragilisent le droit international, dans un contexte marqué par des incertitudes géopolitiques et des crises globales qui testent les équilibres entre souveraineté nationale et solidarité internationale. Ces défis révèlent des contradictions croissantes entre impératifs sécuritaires et la nécessité de coopération, tandis que les rivalités mondiales remettent en cause l’autorité du droit (avec, par exemple, les tensions entre le Maroc et l’Algérie).
Le droit international à l’épreuve des crises
Fidèle à une approche légaliste, le Maroc s’appuie sur les principes de la Charte des Nations Unies pour orienter sa politique étrangère. Mohammed VI a plaidé pour un ordre mondial fondé sur des règles claires, porté par des valeurs communes. L’accueil de cette session à Rabat confirme la volonté du pays de servir de plateforme d’échange juridique et diplomatique, au carrefour des cultures.
Une critique également à l’encontre de la « Loi du plus fort »
Cette sortie du roi Mohammed VI s’inscrit dans un contexte particulier, marqué par une évolution des relations internationales. Aujourd’hui, le droit international semble avoir été remplacé par la « Loi du plus fort ». On le voit notamment avec les actions américaines (les droits de douane, par exemple) ou en Russie (avec la guerre en Ukraine). Face à cette évolution de la façon de faire de la politique, le Maroc souhaite s’imposer comme étant l’un des phares les plus solides dans la tempête.



