Métaux critiques : la nouvelle liste américaine qui intrigue

Tous les trois ans, les États-Unis réévaluent leur liste des minéraux critiques, vitaux pour leur économie et leur sécurité nationale. En cette année 2025, l’exécutif a ainsi ajouté trois ressources à sa longue liste, dont le cuivre, le silicium ainsi que le potasse. En revanche, le tellure et l’arsenic ont été enlevés de cette liste, qui contient désormais 54 minéraux au total.

Le rôle de cette liste est avant tout de lister les besoins américains, en prenant en compte tous les éléments extérieurs pouvant impacter le marché, dont les tensions commerciales, les déséquilibres entre l’offre et la demande ainsi que les risques géopolitiques associés. Sur la base de cette liste, les stratégies de l’exécutif américain peuvent alors s’actualiser.

Une liste complète de minéraux

L’USGS (Institut de géologie des États-Unis) a passé au crible plus de 1 200 scénarios économiques pour évaluer les risques associés à 84 minéraux. Certains, comme les terres rares lourdes, le gallium ou le niobium, sont considérés comme particulièrement critiques en raison de leur impact potentiel sur le PIB (Produit intérieur brut).

Il en va de même pour le silicium, qui est aujourd’hui très recherché, notamment dans le cadre de la confection de batteries pour les voitures électriques ainsi que dans la confection de panneaux solaires et semi-conducteurs. La Chine en est le principal détenteur et producteur au monde, contrôlant 75% de la production mondiale.

Des dépendances qui fragilisent l’économie américaine

Outre le silicium, le cuivre et la potasse rejoignent cette catégorie, en raison de leur rôle clé dans l’énergie, la technologie et l’agriculture, ainsi que des défis posés par une dépendance accrue aux importations.

Dans le détail, le cuivre est essentiel pour l’industrie américaine, notamment dans les infrastructures électriques, la production de véhicules électriques et à l’industrie au global. Problème pour les États-Unis, le pays en importe quasiment 40% quand bien même le marché est dominé par la Chine (d’ailleurs, les droits de douane à ce sujet ont été augmentés à 50%).

Enfin, la potasse est utilisée dans les engrais. Avec 90 % des approvisionnements dépendant du Canada, les récentes taxes douanières ont alourdi les coûts pour les agriculteurs américains. Les relations diplomatiques étant particulièrement tendues, les éventuelles bonnes nouvelles à ce sujet sont plutôt rares.

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