Migrants aux USA : Amnesty dénonce l'usage de l'IA pour les surveiller

L’ONG accuse les autorités américaines d’exploiter des logiciels d’intelligence artificielle pour cibler des migrants, des réfugiés et des étudiants étrangers, ainsi que des manifestants pro-palestiniens. Les révélations interviennent dans un contexte tendu, marqué par les bombardements israéliens sur Gaza.

Des outils d’analyse massive au cœur des critiques

Amnesty International a mis en cause les autorités des États-Unis pour l’usage d’outils d’intelligence artificielle dans la surveillance de populations vulnérables. Selon l’ONG, les logiciels Babel X et Immigration OS, développés respectivement par Babel Street et Palantir, permettent un suivi constant, une évaluation en temps réel et une collecte automatisée de données à grande échelle.

D’après le rapport, ces technologies sont utilisées dans le cadre de programmes de contrôle migratoire et de sécurité intérieure. Amnesty estime que cette pratique entraîne « une multitude de violations des droits humains » et pourrait conduire à des expulsions massives. Des liens contractuels importants entre le gouvernement américain et ces entreprises technologiques sont notamment mentionnés.

Un contexte géopolitique sous tension

Ces accusations surviennent alors que les manifestations pro-palestiniennes se multiplient aux États-Unis, en réaction aux bombardements israéliens dans la bande de Gaza. Les autorités renforcent la sécurité, tandis que les débats autour des libertés individuelles et de la protection des données s’intensifient. Pour rappel, plusieurs organisations internationales ont déjà alerté sur les dérives possibles des technologies de surveillance lorsqu’elles sont utilisées à grande échelle, notamment dans les politiques migratoires.

Ce sujet pourrait prochainement faire l’objet de discussions au sein des institutions internationales et susciter des propositions de régulation plus strictes. Amnesty prévient enfin que le recours massif à ces technologies vise non seulement les manifestants, mais aussi les étudiants étrangers, les réfugiés et les demandeurs d’asile, à une ampleur jugée sans précédent. Les autorités américaines n’ont pas encore réagi officiellement aux accusations formulées par Amnesty International.

Laisser un commentaire