Migrants expulsés : Trump mise sur le Rwanda pour relancer sa politique d'expulsion

Le Rwanda a conclu un accord officiel avec les États‑Unis pour accueillir des migrants expulsés du territoire américain, dans un dispositif présenté comme volontaire et encadré. Cette initiative intervient dans le cadre d’une politique migratoire relancée sous l’impulsion du président Donald Trump, qui cherche à élargir les partenariats avec des pays tiers pour externaliser les expulsions.

Une coopération ciblée entre Kigali et Washington

Signé à Kigali en juin, l’accord prévoit l’accueil progressif de 250 migrants considérés en situation irrégulière. Une première liste de dix personnes a déjà été transmise par les autorités américaines. Selon le gouvernement rwandais, les individus acceptés bénéficieront d’un appui structuré incluant formation professionnelle, soins médicaux et hébergement.

La porte-parole du gouvernement met en avant les « valeurs de réhabilitation » du pays et évoque une mémoire collective du déplacement partagée par une grande partie de la population rwandaise, dans un pays marqué par son passé d’exil et de reconstruction.

Une stratégie déjà amorcée avec d’autres pays

Le Rwanda rejoint ainsi le Soudan du Sud et l’Eswatini, deux autres États africains ayant accepté d’accueillir des migrants expulsés par les États‑Unis ces dernières semaines. Début juillet, le Soudan du Sud a pris en charge huit individus de diverses nationalités, tandis que l’Eswatini en a accueilli cinq, dont certains détenus auparavant dans des centres de rétention américains.

Ces accords, souvent confidentiels, s’inscrivent dans une stratégie plus large qui inclut également des pays comme le Salvador, le Mexique, le Kosovo ou encore le Guatemala. Tous sont sollicités pour servir de relais à une politique migratoire américaine de plus en plus tournée vers l’externalisation.

Des préoccupations sur la transparence et les droits fondamentaux

Malgré les garanties affichées, ces transferts suscitent des réserves au sein des organisations de défense des droits humains. Plusieurs voix dénoncent un manque de transparence et s’interrogent sur les conditions d’accueil réelles dans les pays concernés. L’utilisation de leviers diplomatiques ou économiques pour conclure ces accords soulève également des interrogations sur le consentement véritable des États partenaires.

Pour le Rwanda, cet engagement représente à la fois un geste diplomatique envers Washington et une opportunité de se positionner comme acteur constructif sur la scène internationale. Mais il devra également répondre aux attentes sur le terrain : celles des migrants relocalisés, comme celles des observateurs attentifs à l’évolution des pratiques migratoires mondiales.

3 réflexions au sujet de “Migrants expulsés : Trump mise sur le Rwanda pour relancer sa politique d'expulsion”

  1. Il ne suffit qu’à Trump de faire la demande.
    Paul Cagamé n’a aucune honte.
    Il avait dit « yes » aux Anglais, rien ne l’empêche de dire « yes » à Trump.
    Le grand désire de Trump est vider les USA des non blancs, une politique de remplacement.

    Répondre

Laisser un commentaire